Tous les mercredis, je poste 5 things, des coups de coeur ou des coups de mou.
1 – Ada Blackjack : A True Story of Survival in the Arctic. C’est le livre de mon book club de mai, l’histoire vraie d’une femme Inuit, seule rescapée d’une expédition dans l’Arctique en 1923. J’ai commencé le livre en me disant, mouais, ok, pourquoi pas, et je l’ai dévoré. J’ai adoré cette histoire – pas toujours super bien écrite cela dit – c’était absolument passionnant (riveting est le mot qui me vient en anglais) d’une expédition sur l’île Wrangel, à l’Est de la Sibérie, une île de la taille de la Crète, où ne vivent que des morses et des ours polaires, pas un arbre, pas un humain. Un explorateur célèbre de l’époque décide d’envoyer 4 jeunes hommes et une femme occuper cette île désolée, où un hiver glacial fait rage de septembre à juin. Il cherche à prouver que l’Arctique pouvait être une zone agréable à vivre, comme n’importe quel autre endroit sur terre. L’expédition tourne au cauchemar quand aucun bateau, un an après leur arrivée, ne vient délivrer les 5 occupants comme c’était prévu – l’île étant encore encerclée par les glaces, ce qui rendait la navigation impossible. J’ai beaucoup aimé ce récit de survie qui date d’un autre temps – ça s’est passé il y a un siècle. Et j’ai beaucoup aimé la dernière partie sur comment raconter cette histoire et qui a le droit de le faire. Le livre est sorti en 2003 et il a été traduit en français Ada Blackjack, survivante de l’Arctique.
2 – Ce portrait d’Elizabeth Moss dans le New Yorker du 9 mai. C’est une actrice fascinante, je l’avais adorée dans son rôle de Peggy, la secrétaire de Don Draper dans Mad Men, je l’ai trouvée géniale dans The Handsmaid’s tale (mais pas la série, après la saison 1, c’est plus possible), Top of the Lake… Dans ce même numéro, j’ai bien aimé la fiction Non Disclosure Agreement de Saïd Sayrafiezadeh où on suit l’errance professionnelle d’un jeune homme après des études de lettres. Disclaimer : Je ne lis pas tout le New Yorker à la recherche du meilleur article à partager, comme tout le monde je crois, je papillonne d’article en article, j’en laisse tomber certains, je suis captivée par d’autres, je n’ouvre pas certains numéros et je prévoie de tous les rattraper un jour, puis je finis par les jeter. Je continue de lire 1 ou 2 articles par numéro et j’aime toujours les feuilleter et regarder les dessins (ça me fait sourire en disant ça, on dirait une enfant, mais vous voyez ce que je veux dire : les dessins humoristiques). Bref, je continue mon abonnement même si je ne lis pas 100% du magazine.
3 – L’interview de l’acteur suédois Alexander Skarsgård dans Fresh Air. Il a l’air sympa, en plus d’avoir vraiment l’air d’un Viking – sujet de son dernier film.
4 – The Best Advice About Motherhood : Les meilleurs conseils sur la maternité, c’est ce que le New York Times a réuni pour la fête des Mères (dimanche dernier aux Etats-Unis). Recevoir des conseils généraux en tant que mère (mais en tant qu’humain en général aussi), y’a rien de pire. Les conseils et les généralités-banalités ne servent à rien d’autres qu’à minimiser l’expérience vécue. Par exemple, un conseil commun c’est : « profite ! ils grandissent trop vite, profite !! – ma réponse : mais tu fais quoi pour m’aider à profiter ? ou bien encore « les enfants s’adaptent à tout », euhhh ok, donc tu m’aideras à la rendormir à 4h30 si elle ne s’est pas « adaptée » à 6h de décalage horaire ? (vous sentez l’agacement poindre ? Oui, c’est le manque de sommeil qui s’exprime, moi qui pensais être sortie du bois). Bref, donner des conseils – je le fais aussi, dur d’y échapper même si je fais attention – c’est un champs miné de bonnes intentions. Cet article donne tout de même de bons conseils, qu’on peut écouter si on choisit de le faire.
5 – J’ai sorti le guide du Freedom Trail en français, et je suis super fière d’avoir enfin terminé ce projet. J’ai raconté dans la dernière newsletter (vendredi 6 mai) dans quel contexte j’avais conçu cet ouvrage et le plaisir de pouvoir enfin cocher de ma to-do liste une chose à faire qui m’occupait l’esprit depuis un long moment. Vous l’avez lue ? J’en ai publié des extraits en story sur Instagram également. Et maintenant, place à autre chose.
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✎ C’est à vous : commentez ci-dessous avec votre ou vos « things » de la semaine, que ce soit un livre, un podcast, une série, un film, un article, une expo, de la musique… bref quelque chose qui a particulièrement retenu votre attention. Et dites m’en un peu plus sur les raisons de votre partage : pourquoi vous aimez (ou pas), dans quel contexte vous avez rencontré cette « thing », bref, donnez-moi envie (et le reste des lecteur.ices) en quelques mots. C’est à vous, what’s your thing this week ?
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7 réflexions au sujet de “5 things n°12”
Le bouquin sur Ada Blackjack est dans ma PAL depuis des mois (quelqu’un en avait parlé sur Twitter, si mes souvenirs sont bons) mais je n’ai pas encore sauté le pas. Ton avis me remotive !
C’est marrant que tu compares Alexander Skarsgård à un Viking, sachant que son frère Gustaf joue un Viking dans la série éponyme. x
Je peine à finir les 50 dernières pages, mais ça a été une super lecture all along
Hello Mathilde,
merci pour la recommandation lecture (entre autres), toujours bonne à prendre. Je suis dans The vanishing half, de Brit Bennett et je trouve ce roman vraiment très bon. Possible (probable) que tu l’aies vu passer : il a été best seller aux Etats-Unis, je crois. Je recommande rarement des livres en commentaire, mais pour une fois, je me permets !
Intéressant ce que tu dis, sur les conseils. Souvent très vrai. Je pense qu’on veut tous bien faire et qu’on a tous du mal à écouter quelqu’un « se plaindre » sans vouloir l’aider, d’où les conseils… mais souvent, ils sont en effet inutiles ou malvenus.
Bon week-end !
Hello Camille, oui j’ai lu The Vanishing Half à sa sortie il y a 2 ans il me semble.
Pour les conseils, ma psy me dit toujours de demander : de quoi aurais-tu besoin ? je trouve ça radical car adapté à chaque personne ! Peut-être certaines personnes aiment les conseils après tout 😀
Bonjour Mathilde, suite à ton mail sur le bookclub : quand j’habitais en Suisse, de 2009 à 2015, je faisais partie de 2 bookclubs initiés par des animatrices bénévoles de Genève-Accueil, réseau des accueils FIAFE https://www.fiafe.org
J’adorais y aller, on tournait chez les unes ou les autres. Système différent du tien, pas de livre à lire imposé, chacune apportait 1 ou 2 livres qu’elle avait aimé, on se les empruntait en fin de séance, on en parlait à chaque séance, plus ou moins longtemps selon le nombre de lectrices que les livres avaient eu. Un peu désordonné, mais si chaleureux ! Cela m’a permis de lire bon nombre de livres que j’aurais pensé inintéressants pour moi, mais à écouter mes amies dire leur ressenti pour chacun d’eux cela éveillait ma curiosité !
Hello Mathilde !
Je rebondis sur ta lecture parce que je viens tout juste d’emprunter Ultima cordillera : la dernière terre inconnue de Christian Clot, un jeune explorateur qui raconte son périple en Terre de feu dans « un des derniers territoires encore inexplorés du monde » … ça promet du « riveting » aussi. À suivre ! Dans le même style j’avais lu The white darkness de D. Grann, au sujet de deux figures d’explorateurs qui avaient tenté la traversée de l’Antarctique. Spoiler : ça finit mal ^^. Ces lubies à affronter la nature (comme si il fallait à tout prix se montrer plus fort qu’elle) me dépassent. Mais ton livre est intrigant, rien à voir.
Avant de partager à mon tour one of my things, je me permets de te poser une question : pourquoi ne pas passer à l’abonnement digital du New Yorker ? Économie, pas de déchets, tout ça tout ça. Not judging, though. Je comprends qu’avoir l’objet en main c’est une autre expérience. Je fétichise aussi le truc haha. C’est d’ailleurs, once again, grâce à toi que je m’y étais mise ! (Je profite chaque année des offres d’abonnement de 3 mois pour genre, 7 balles. A win.) Mais ta situation m’a direct fait penser à ce que disait l’un des hosts de Smartless, qui avait le même fonctionnement que toi, et qui, du coup, a fini par opter pour la version dématérialisée. (Voilà : comment tomber dans la catégorie de ceux qui pseudo donnent ces fameux « conseils » relou -_- Je sors.)
So, mon truc cette semaine c’est le podcast « You must remember this » de Karina Longworth. Là, le thème, c’est Erotic 80’s. La nana a fait des recherches monstres sur la réception des films dont elle parle et les interprétations (discutables) des journalistes de l’époque. C’est passionnant, bourré d’infos, bien écrit et witty. Ça donne envie de voir/revoir les films etc. Peut-être un peu niche pour ceux et celles qui sont pas mordu.es de ciné mais, néanmoins, ultra intéressant.
Bon courage pour tes nuits et bon mercredi !
Ce genre de commentaire – qui fait sens, qui apporte quelque chose – par une lectrice de longue date, ne sera jamais relou 😀
Si je te dis que l’abonnement numérique est inclus dans l’abonnement papier.
Je note tes recos.