Backstage : ces photos de road trip qui ne racontent pas toute l’histoire
On revient toujours de vacances avec de belles photos comme des trophées des aventures passées. Mais derrière certaines photos, il y a parfois des histoires pas toujours très glamour, parfois marrantes, parfois gênantes, ou complètement flippantes. Et ce sont finalement souvent les meilleurs souvenirs de voyage, ceux qui restent et qu’on adore raconter. Pendant tout le mois d’août, du lundi au vendredi, retrouvez une de ces histoires « backstage ».
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Backstage, épisode 16
Perdus dans le brouillard
☞ La photo ci-dessus montre la plus belle route du parc des Rocheuses dans le Colorado. Wait?! on ne voit rien ? Ah oui, c’est encombré d’un brouillard épais, et on ne voit rien.
Quand : août 2014
Lieu : dans le parc national des Montagnes Rocheuses, dans le Colorado
L’article de blog : Tout là haut, dans le parc des Rockys
L’altitude rend heureux. Simplet aussi sur le long terme parait-il, pas assez de minéraux dans la nourriture ou je ne sais quoi. Alors dans le parc des Rocheuses, dans le Colorado, on est super contents, le premier jour, il fait beau, chaud, c’est magnifique, on a un emplacement de camping dignes d’un décor Instagram à 450 likes. Tout joue en notre faveur, la nature est avec nous et contribue à nous faire aimer le parc dès les premiers instants. Mais hélas, ça se gâte le jour suivant, celui de la route scénique.
Dans la plupart des parcs américains, il y a une route scénique : c’est La Route qui traverse les plus beaux points du vue, celle qui donne un aperçu global du parc. C’est souvent très sympa, ça se fait en voiture, avec des arrêts réguliers pour gambader au milieu des beautés naturelles, et prendre des photos/selfies pour prouver qu’on y est allé. Dans le parc des Rocheuses, cette route s’appelle la Trail Ridge Road, longue de 48 miles, soit un peu moins de 80 km, et elle culmine à 3,700 mètres d’altitude : c’est une route dans le ciel !
Mais le jour J, le temps est couvert : l’autoroute en altitude avec une vue à 1 million de dollar est dans un brouillard épais.
C’est marqué dans mon carnet : Pluie ! Froid !
Les rangers du parc nous déconseillent d’attendre le lendemain, rien ne garantit que le temps ne se dégage. On fait confiance à leurs prévisions météo, et on va quand même parcourir cette route, en ayant un petit espoir que ça change en cours. Malgré le temps, la toundra est jolie, presque fluo ! On suit les autres voitures à la queue leu leu, et la route en lacets tourne, retourne, et tourne, entourés par le néant du brouillard… brouillard, brouillard, brouillard, voilà le fin mot de mon histoire.
Alors, déçus par le parc des Rocheuses ? Pendant la suite du voyage dans le Colorado, on a tellement roulé dans les montagnes qu’on a eu notre dose de routes qui tournent en lacets et de hauts sommets. Et puis le jour J, malgré la grisaille, je me suis dit que 1) c’était le début du voyage, d’autres surprises étaient à venir 2) on avait déjà vu du très beau dans ce parc, alors tant pis pour la route scénique 3) on a vu un beau cerf sur la route ! ce n’est pas la vue à couper le souffle, mais c’est déjà pas mal. Merci Dame Nature.
7 réflexions au sujet de “(Backstage #16) Y’a rien à voir, perdus dans le brouillard”
Sympa cette série Backstage ! Je disais hier sur IG que depuis que j’ai découvert les « stories » sur IG, j’ai repris goût à ce réseau social car on y voit de tout (et pas que des images léchées, hyper contrôlées), j’y vois un lien avec ta série. On finit par se sentir obligé de faire croire que tout va bien tout le temps… et qu’on a toujours le soleil avec soi (dit la fille qui a passé un mois en Europe du nord cet été avec beaucoup de grisaille). Bon dimanche Mathilde !
Ironically, I have never had the fog on Trail Ridge Road in RNP,(been there at least 6 times) but I did have heavy clouds/fog in Glacier on Going to the Sun Road. And it was the only time I was able to drive on Going to the Sun Road – so I have to go back !
ToddV
Oh no, too bad, and indeed, that’s kinda funny…
We were not on a schedule in Colorado and asked whether we should stay for a couple more days or no, but it seemed at that time that it wouldn’t clear, so we left! Maybe next time then.
Un peu dans le même esprit, je pense à la fois où j’ai eu la chance UNIQUE de monter dans le sémaphore et le phare de l’île d’Ouessant dans le Finistère (grâce à mon boulot. C’est fermé aux visites). Ça a été le premier jour de brume depuis mon arrivé sur l’île, je voyais pas à un mètre devant moi, et je n’exagère rien. J’ai compris ce jour là le sens du mot « frustration » hahaha !
ahah, marrant, et oui, en bord de mer, c’est arrivé plus d’une fois qu’on se retrouve le nez dans le brouillard…
Dans les Alpes ca s’appelle (s’appelait enfin j’espère) le crétinisme des Alpes, une histoire d’eau trop ou pas assez minéralisé et de thyroïde aussi (enfin c’est l’explication qu’on m’avait donné).
Sur cette route j’ai eu pour la première fois le mal de l’altitude, la tête qui tourne et cette étrange sensation d’être un peu bourrée!
après je suis originaire du plat pays du Nord donc pas forcément la plus entrainée aux grandes hauteurs.
Déjà l’avant dernier épisode….snifsnif! vivement les futures aventures de road trip!
J’avais lu cette explication sur l’explication de l’expression Crétin des Alpes, ça m’avait « mind blowé » de savoir que ça venait d’une carence en minéraux 😀
c’est vrai qu’ils préviennent partout qu’il faut s’habituer à l’altitude petit à petit, je me souviens juste qu’après une bière, j’avais la tête qui tournait, tournait…
merci pour ton petit mot !