Samedi matin. Je me lève trop tôt et il n’y a plus de pain. Que faire ? J’hésite à aller au Walgreens (une pharmacie géante, mais qui vend de tout – on s’habitue) pour acheter un pain de mie – mais j’ai peur qu’au bout de 10 tartines je devienne allergique au gluten. Une seule solution (paresseuse, je le reconnais) : allez prendre le petit déjeuner dehors. Le tout est de réveiller Manu. Une bonne heure plus tard, on prend nos vélos et on décide d’aller à Cambridge. Le soleil brille, le ciel est bleu, aucun obstacle ne peut m’éloigner d’un délicieux pancake.
En bas de chez nous, on constate qu’un petit marché fermier s’est installé sur une sorte de place. Ça peut sembler anodin, un marché, mais c’est la folie pour nous, désormais habitués aux énormes supermarchés. Il semblerait qu’il y ait une saison des marchés à Boston, pareil pour les paniers de fruits et légumes (des sortes d’AMAP – enfin ici on dit CSA, Community Supported Agriculture). En gros, ça commence maintenant et ça s’arrête fin octobre. Hélas, dans ce petit marché, les étals ne sont pas légion. Et il y a même un stand pour faire regonfler son vélo.
On repart sur la route du petit déjeuner, mais on ne roule que 30 secondes : je m’arrête devant un garage pour prendre en photo un panneau « marrant » sur une offre promotionnelle pour la fête des Mères (c’était ce dimanche aux US) : 5 lavages de voitures pour le prix de 4 (oui, on peut rire de tout). Mais je n’arrive pas à faire la photo, je laisse tomber et là, révélation : on s’est arrêté devant Allston Diner qui a l’air pas mal du tout… Pourquoi faire autant de kilomètres et aller jusqu’à Cambridge, pour prendre un petit déj, alors qu’en bas de chez nous on peut trouver un endroit, apparemment sympa ?
Comme il est étonnamment tôt pour un samedi matin – je suis surprise de notre grande efficacité (finalement je vais peut-être regretter ces voisins bruyants qui me forçaient à me lever si tôt), on n’a même pas besoin d’attendre pour avoir une table, et double miracle suprême, on a même droit à un « booth », ces tables encadrées de banquettes. On se sent comme chez mémé et comme on dit ici : awesome.
Captivé par un discours religieux de Mitt Romney…
La lecture du menu prend un certain temps. En attendant, une serveuse aux bras couverts de tatouages, chemise en jean, mini-short et collants troués vient nous servir un café (l’attirail typique du hipster de Allston). La serveuse remplit notre tasse dès que le niveau baisse légèrement, ça s’appelle un bottomless coffee (un café sans fond !).
Attention, c’est recto verso…
Que choisir ? Le petit déjeuner, enfin, le breakfast, ressemble en fait à un repas normal. La base, ce sont les œufs, brouillés, Benedict ou sunny side up (sur le plat, mais je préfère le dire en anglais). Il y a aussi beaucoup de sandwichs super bons et, comme accompagnement, la plupart du temps ce sont des frites. Côté sucré, les habituels pancakes (avec des fruits et du chocolat en option), des gaufres ou du pain perdu (French toasts, parfumés à la cannelle). Pour ce matin, on fait soft, et on reste dans le sucré, avec un œuf en prime.
Dommage de découvrir cet endroit seulement maintenant, on déménage de Allston mardi matin. Va falloir qu’on se refasse un carnet d’adresse next door.
Quelques coffee shops et autres diners testés récemment…
Twin Donuts. Ce resto a une devanture lumineuse rétro géniale. Ce n’est pas cher du tout, sans doute l’un des petit déj les plus cheap qu’on ait payé (environ 20 $ pour deux, pourboire inclus) mais vraiment… c’est pas terrible. Grosse déception, on avait fondé tous nos espoirs sur l’apparence, et comme on le sait, c’est pas ça qui compte. #Morale
Friendly Toast. Des copains adorent cet endroit, on y est donc allé une fois avec eux, mais sans appareil photo, dommage car ils prennent vraiment des plats extrêmes qu’on n’oserait pas vraiment essayer. On y retournera bientôt, mais le problème c’est qu’il y a toujours une bonne heure d’attente, et pas moyen de réserver…
En allant au cinéma à Kendall Square, Cambridge
Thinking Cup. Ce coffee shop est bien trop loin pour qu’on y aille prendre un petit déj, mais j’y passe prendre un café ou un sandwich avant le yoga. Moi qui ne mangeais jamais seul dans un café ‘avant’, je suis maintenant plutôt bien, à bouquiner ou manger tranquillement mon lunch toute seule.
Et vous, quelle est la dernière mode du brunch à Paris ? Vous êtes plutôt pancakes ou pain perdu ?
Pour plus d’idées où sortir à Boston et Cambridge, consultez le guide des bonnes adresses.
12 réflexions au sujet de “Breakfast in America // Pancakes et autre délices”
Wouuu que ça donne faim tout ça ! Je suis plutôt salé alors ça me fait saliver. J’aime bien BIA, j’avais pris un big mess une fois : patates, saucisses, oeufs, avocat, le tout mélangé avec du fromage, super bon !
Mais j’aime bien aussi de temps en temps prendre un croissant au beurre et le manger au comptoir d’un café parisien !
Definitely pancakes !
Yes baby ! J’ai une recette de la Tartine Gourmande que j’a-dore !
un régal ce blog…! (j’ai bien aimé le clin d’oeil allergie au gluten, hihihi)
Et oui, on devient Américain aussi par ce genre de détails 😉
Miam des pancakes ! Depuis que j’ai été aux States, je m’en fait souvent c’est tellement bon. Ça change des tartines classiques
Je me suis juste consolée de ne pas être à ta place en allant dîner ce soir au Breakfast in America (BIA) de Paris 😉 bises bonne soirée !
J’aime bien ce diner, bonne ambiance ! Enfin je n’étais allée qu’à celui dans le Vè…
J’adore les french toasts mais pas la cannelle… Et je crois qu’ils ont décidé dans ce pays de mettre de la cannelle sur tout ce qui ressemble à une patisserie… Pas grave, je me rattrape sur les burgers !!!
C’est vrai que la cannelle est omniprésente… moi j’aime bien, mais ça fait un peu Noël en permance…
Ici, c’est beaucoup de fried/scrambled/poached eggs, avec des baked beans (faits maison, yummy!), des champignons sautes et des hash browns. Et du bacon partout ! Et puis aussi pas mal de pancakes, de French toasts. Sans oublier du vegetarien a tous les etages (hum, les pumpkin fritters sauce hollandaise !)
Le petit-dej’ dehors du samedi matin, c’est devenu sacre… On a trouve nos coins preferes (Canberra n’est pas si grande, on n’a pas un choix infini), on construit nos habitudes. Et c’est chouette ! Vivement samedi…
J’ai oublié de mentionner ce détail capital, le surnom de Boston est la Bean City. La spécialité : des brown beans avec du bacon et du miel. Yummy !
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