Comment passer un bon dimanche soir ? // Drink, Bar à cocktails

Le bilan était sans appel : on n’avait rien foutu du week-end. La faute à la pluie, un vrai temps de Bretagne. Un festival annulé à Cambridge, on n’avait vraiment aucune raison de sortir, si ce n’est pour un ciné vendredi soir (Moonrise Kingdom, ambiance Instagram et un public hilare à chaque apparition de Bill Murray, moi j’étais congelée dans mon fauteuil – la clim – avec mon écharpe pour seule couverture). On a continué sur cette lancée cinéma, en regardant pendant le week-end Battle Royale (un film japonais – récemment copié par Hunger Games) et Apocalypse Now (un classique qu’on n’avait pas vu jusqu’à présent ; on s’est même lancé un défi foufou : pour rattraper notre retard en cinéma américain, on va regarder les 100 meilleurs films américains, selon ce classement). Mais le dimanche soir revient toujours, quoiqu’on fasse ou pas, et avec lui l’angoisse du ‘pourquoi je n’ai pas rentabilisé tout ce temps précieux du week-end’.La botte secrète contre cette léthargie ambiante, c’est qu’on avait prévu un dîner avec des amis. Rendez-vous à 18h45 (oui, on dîne tôt avec les Américains). On sort de la maison en avance (enfin 30 minutes en avance), histoire de se promener un peu dans le quartier. Métro South Boston, on arrive à la lisière du Financial District et du port. Une attaque de zombies a sans doute eu lieu tant l’ambiance est lugubre et les lieux déserts. (Mon copain Charles aimerait bien prendre des photos ici, j’en suis sûre, j’essaie de le copier tant bien que mal). Dans le quartier, des vieilles usines en réhabilitation, des grands buildings en briques rouges, des musées, le canal qui donne sur la mer.

Le musée pour les enfants, pas sur la liste des prochaines visites

On se croirait à Boulogne-sur-Mer. Et si on écoutait du Benjamin Biolay ?

Seaport District, l’ancien quartier du ‘cuir’ aujourd’hui en pleine réhabilitation

Une petite touche d’humour arty, un bloc à vendre qui vogue sur l’eau. Ca fait partie d’un projet « The Remodeling Project » de l’artiste Heidi Kayser

Et puis il y a ce resto, Sportello. C’est là qu’on a rendez-vous. On rentre en attendant nos copains. Tout ça paraît bien chic, un poil guindé. Au menu, des pâtes à 25 dollars l’assiette, pourboire non compris. Pas de table à part, mais un comptoir le long duquel tout le monde s’aligne. On se laisse vite gagner par le calme du lieu et surtout par les délicieuses odeurs de cuisine, qui est dans la salle même, au bout de ce fameux comptoir.  Finalement, peut-être qu’un plat de pâtes dans un bon resto ça vaut le coup (avec un peu de vin pétillant en prime) ?

A la fin du repas, on descend au sous-sol dans un bar à cocktails, au nom qui sonne comme une évidence : Drink. Avant même de partir à Boston, une copine m’en avait parlé (cette copine adore les cocktails, on était allé ensemble au Candelaria, à Paris).

Depuis que je suis aux Etats-Unis, j’apprécie de plus en plus les cocktails (les vrais, pas les simples mélanges de vodka-coca) : sans doute d’abord pour des raisons économiques, c’est moins cher qu’en France et surtout c’est le même prix qu’un verre de vin, on trouve des cocktails dès 10-12 dollars. Et puis une fois qu’on y a goûté, c’est juste vraiment bon.

La particularité de Drink, outre la déco assez dépouillée type ancienne usine, c’est qu’il n’y a pas de carte. Il faut demander ce qui te ferait plaisir. D’habitude, quand je ne sais pas quoi prendre, je prends une Tequila Sunrise, c’est sucré, fruité, joli, difficilement ratable. C’est ce que j’ai demandé, mais avec une variante, j’avais envie de l’amertume du pamplemousse. Manu demande quelque chose de frais et d’acide, sur une base de rhum. Les cocktails sont bons, servis dans des touts petits verres, comme si c’était une simple dégustation. On y retournera un autre dimanche soir.

Tout nouveau, tout beau :

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• tous les restos, bars visités (ainsi que les villes) sont sur la page « J’y suis allée ». L’occasion de réviser sa géographie.

Pour plus d’idées où sortir à Boston et Cambridge, consultez le guide des bonnes adresses.