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En septembre dernier, j’étais en exploration de la côte Nord-Ouest américaine pour une mission professionnelle. Dans mon programme de voyage, rejoindre les îles San Juan en hydravion depuis Seattle était prévu. Quand j’ai vu ça sur ma feuille de route, j’étais excitée comme une puce, et l’ai dit à qui voulait l’entendre (= toutes les personnes que j’ai croisées pendant les 3 semaines avant le voyage). Je trouvais que ça faisait vraiment « Aventures. »
Le jour J est arrivé, un mercredi très exactement (et sans que ça ne change quoique ce soit à l’histoire). J’avais rendez-vous à l’aéroport spécial hydravion, un petit hangar au bord d’un lac encombré de quais.
Rien de super glamour a priori, pas de vue spectaculaire sur le lac, un hangar à moquette, 3 petits comptoirs, des chaises et des étagères remplis de prospectus. Les affiches au mur sont usées par le temps. Au guichet, l’employé à casquette de compagnie aérienne me demande mon poids et le poids de mon petite bagage à main. Je mens de quelques kilos sur mon poids, par réflexe, mais je me demande si c’est une brillante idée. L’avion peut-il pencher puis s’écraser parce que j’ai menti ?
Mon vol est à 8h du matin, j’ai 40 minutes à patienter. On me remets une carte en plastique, type maternelle, où est écrit le numéro de vol « c’est votre carte d’embarquement » me dit-on. Quelques minutes avant l’heure du départ, une série d’hydravions arrivent dans le ciel, et amerrissent l’un après l’autre à quai. Quelle précision !
Les pilotes sortent un à un des avions et entrent dans la grande salle d’attente, j’aurais rêvé qu’ils soient des réincarnations de Tom Cruise, ils ont au moins la veste en cuir à col en moumoute, mais un physique d’amateur de nachos. Une hôtesse appelle les passagers en fonction de la couleur de la carte d’embarquement, je me retrouve avec 5 autres personnes face à un hydravion qui flotte paisiblement sur les eaux calmes du lac.
Pas d’escalier pour monter, il y a une sorte d’échelle intégrée. Le pilote ouvre la soute, de la taille d’un micro-ondes, et il met nos petits sacs à l’intérieur. L’un des passagers demande illico au pilote pour s’asseoir à côté de lui (je rate complètement le coche de prendre cette place de rêve), et les 5 autres passagers s’entassent sur 2 bancs. On est serré comme des sardines. Qu’importe, je suis trop contente. C’est comme dans un manège, mais en mieux.
La sensation dans l’avion avant qu’il ne décolle est étrange : on flotte, et ça tangue comme dans n’importe quel bateau léger. Le pilote met en route le moteur (ou les moteurs, j’espère qu’il y en a au moins 2), qui fait le bruit d’un gros tracteur (ma connaissance de la mécanique aéronautique est limitée), et on se met à glisser sur l’eau.
J’ai le cœur qui bat un peu plus vite que d’habitude, je suis stressée, malgré moi, mais j’essaie de me dire… qu’il n’y a pas grand chose à faire en cas de péril imminent. Le pilote a donné à tout le monde des boules Quiès, je ne les utilise pas, ce que je regretterai en arrivant, le vol a été très bruyant. On décolle tout en douceur, sans même sans apercevoir.
Sympa de voir un gros cargo et un bateau qui fendent l’eau. Au loin, des montagnes
On s’approche des côtes d’une des nombreuses îles
L’avion ne vole pas très haut, et pendant tout le voyage, qui n’a duré que 45 minutes, je distinguais très bien l’eau – parait-il que quand c’est la saison, on peut voir des orques de tout leur long, nager dans cette baie !
Ce qui est aussi super sympa, c’est de voir, au loin, les autres hydravions. On voit aussi, sur l’eau, des cargos gigantesques, des voiliers élégants, et le ferry, qui, quant à lui, met plusieurs heures pour rejoindre le même chapelet d’îles.
D’un côté, au loin, on croise un énorme volcan enneigé, et puis on commence à distinguer tout un tas d’îles. Certains ont des plages, des maisons : c’est fou comme on voit bien tous les détails !
Le pilote est juste là, devant moi !
L’amerrissage est, comme le décollage, très doux et rapide. Avec précision, le pilote se pose à côté d’un ponton. En descendant, j’ai les jambes qui flageolent. Il faut traverser un long quai pour rejoindre la terre ferme : c’est l’arrivée en avion la plus étrange que je n’ai jamais faite !
L’arrivée à Friday Harbor, sur l’île San Juan
On récupère nos bagages à l’arrivée, et c’est vraiment l’arrivée en avion la plus sympa que je n’ai jamais faite !
L’hydravion repart déjà
Au retour, le soir même, je prends un petit avion, qui a des roues cette fois, mais là encore, il y a très peu de places : on est juste 7 + le pilote et l’hôtesse de l’air. Les passagers plaisantent en demandant si elle va passer dans l’allée servir des boissons : il n’y en a tout simplement pas de place pour se lever, et encore moins circuler.
L’avion fait une escale après quelques minutes à peine de vol : un couple s’arrête sur une petite île voisine de l’île San Juan. Je vis donc ensuite mon troisième décollage de la journée. Les secousses sont beaucoup plus fortes dans ce petit coucou, et quand il vire à droite ou à gauche, j’ai le cœur qui flanche. On vole un peu plus haut dans le ciel que dans l’hydravion, je me sens comme sur un petit nuage (expression tout à fait à propos à ce moment-là) : je suis happy d’être dans dans les airs, c’est sublime avec la lumière rasante de fin de journée, et les vues sont incroyables. J’adore !
A l’approche de Seattle, le quadrillage de la ville, qui occupe plusieurs îlots, se précise : ça crée une beauté géométrique inhabituelle. Je prends tant bien que mal quelques photos derrière la vitre sale. L’avion atterrit du côté de chez Boeing, au sud de la ville. Quand je pense qu’il faut au moins une demi-journée en voiture et en ferry pour rejoindre les îles, je me sens un peu chic d’avoir pris l’hydravion puis l’avion pour aller jusque là bas.
Le petit avion pour le retour à Seattle
On n’est pas nombreux à bord !
Sublime vue sur les îles dans la baie
A l’approche de Seattle
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7 réflexions au sujet de “En Hydravion // Des vues spectaculaires sur Seattle et les îles San Juan”
bonjour j’ai lu attentivement ton article qui est extra et les photos superbes
j’envisage d’aller sur les iles Juan de Seattle ou de Vancouver un peu selon les prix des vols de paris en last minute pour fin juillet début aout
avais tu réservé longtemps a l avance l’hydravion ? E par quelle compagnie ?
merci mille fois de ton retour je vais regarder ton blog sur Seattle etc.. car j ai aucune info
marie
Bonjour Mathilde,
Je suis tombée sur votre blog en cherchant des informations pour mon séjour à Seattle début décembre. Et je dois dire, que vos article m’ont bien aidé à préparer mon voyage.
Votre expérience en hydravion avait l’air géniale. Je serai intéressé par celle-ci. Mais j’aimerai avoir plus d’informations. Pourriez-vous me dire où acheter les billets ? Et comment s’est déroulé la journée ? Le vol a duré 45 min puis vous avez passée la journée sur l’île de San Juan ?
Je vous remercie par avance.
Bonne continuation
Bien Cordialement
Clothilde
Oh l’hydravion! Fait pour l’arrivée aux Maldives! C’était vraiment vraiment chouette mais ca puait le carburant au décollage j’ai failli vomir (voila voila :))
Wahou, dingue cette expérience ! j’adorerais faire de l’hydravion ça a l’air vraiment magique !
Alors ça c’est définitivement quelque chose que j’ai prévu quand les beaux jours reviendront ! Par contre j’essaierais de viser la période des orques car il parait que les iles San Juan sont le meilleur spot pour les observer ! Bref j’ai encore plus hâte avec ton article !
Ouais ! je n’y étais pas à la bonne saison pour les orques, mais j’ai tout de même patienté au spot des orques, près d’un phare pendant de nombreuses minutes 🙂
Mon mari et moi sommes passionnés par vos blog. Nous avons déjà séjourné à Seattle et avions bien apprécié. Mon mari est encore déçu de ne pas avoir fait un tour en hydravion!
Belles photos et merci pour l’humour!