La vue de Boston ne change pas
Dimanche 15 mars. C’est la fin des vacances. Prévues depuis quelques mois, on est parti il y a une semaine pour 8 jours de voile dans les Bahamas. Avant de partir, on a vérifié que c’était possible : la situation était encore relativement normale aux Etats-Unis, on parlait déjà de mesures d’hygiènes basiques, mais rien de plus. Ca ne nous semblait pas irresponsable de partir. Mais en rentrant au port samedi soir après 8 jours de voile en mer, 100% off the grid, pas d’internet, on se reconnecte au grand réseau et on se rend compte de l’ampleur de la situation : it’s bad.
A l’aéroport de Nassau, on passe l’immigration américaine sans problème : détenteurs d’une carte verte, l’entrée sur le territoire est aisée. Curieusement, il n’y a aucun contrôle de santé. Mais les amis français qui nous accompagnent et qui rentraient à Paris via Miami ne peuvent pas partir : depuis 48 heures, les Européens résidants en Europe et ayant été sur le territoire dans les 15 derniers jours ne peuvent plus entrer sur le sol américain. Pour eux, c’est le début de la galère pour rentrer.
Bye bye le bateau où on a passé 8 jours
Survol des Bahamas
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De retour à Boston, à nouveau, aucun screening en arrivant à l’aéroport, mais dans l’avion on nous donne un set en papier que je pose donc sur la petite tablette. I’m safe now! Tous les gens autour de nous, nous y compris, nettoyons notre place avec des lingettes, en full mode Naomi Campbell. Ca n’a jamais autant senti le propre dans une cabine d’avion.
15h. On fait des courses pour les prochains jours chez Whole Foods. Le magasin est en partie dévalisé côté fruits et légumes. Côté légumes impopulaires, on a des artichauts, du céleri et du fenouil. Et côté fruits, ce sont les bananes et les ananas qui restent.
21h. On appelle via Hangout des amis à New York qui ont une bonne nouvelle professionnelle à nous annoncer. On reste discuter pendant un long moment avec eux : est-ce que c’est le début des nouvelles soirées façon 2020, via écrans interposés ?
Working from home
Home office cuteness
Lundi 16 mars. Manu travaille depuis la maison, wfh (works from home), et s’installe dans le canapé. J’ai mon bureau dans un coin, je travaillais déjà la plupart du temps depuis chez moi, que ce soit pour mon travail pour le blog et pour la gestion de ma petite entreprise de visites guidées, Boston le nez en l’air. J’ai besoin de passer un coup de fil à un collaborateur, mais Manu a un stand up meeting avec son équipe à 9h30. On doit se partager l’espace de travail en matière d’appels.
J’attends qu’il ait terminé pour appeler, et pendant ce temps-là, je prends enfin en compte de l’ampleur de la situation. En plus de l’interdiction de voyager des Européens aux Etats-Unis – ce qui impacte directement mes 2 business (les visites + le blog qui vend des activités, hôtels à des voyageurs aux Etats-Unis), la ville de Boston prend des mesures drastiques, nécessaires. Il semblerait que le gouverneur interdise les rassemblements, va fermer les commerces non indispensables, limite les transports en commun. Les universités n’ont pas réouvert après spring break et on demande aux étudiants de quitter leur dortoir. Pas de fête de fin d’année pour eux. Je rédige une note sur le sujet. Je me résous au fait de sans doute n’avoir aucun revenu dans les prochaines semaines.
Je passe ensuite pas mal de temps à lire sur le Coronavirus et les notions de social distancing et flatten the curve.
J’appelle ma petite soeur qui vit dans le Sud de la France, on parle surtout de trucs sympa, je lui raconte les aventures et mésaventures aux Bahamas, elle me raconte comment son travail d’instit’ se met en place à distance ; j’envoie des messages aux amis et collègues à Boston pour savoir comment chacun gère la situation ; les gens seuls m’inquiètent, celles qui attendent des soins de santé aussi. Ma copine Trish, infirmière à Los Angeles, me dit que la situation est encore ok dans son hôpital, la crèche de son fils n’est pas fermée ! Le Massachusetts semble plus strict à ce niveau-là.
Vers 17h, on sort se promener pendant une heure autour de la rivière, ça fait du bien d’être dehors même s’il fait un froid de canard qui me gèle les jambes.
21h. Ce soir, on appelle via Hangout d’autres amis proches qui habitent Somerville, de l’autre côté de la rivière pour nous qui sommes à Boston. Ben fête ses 40 ans aujourd’hui, sans fête, juste avec sa compagne et leur chat. Il est allé faire une randonnée en solo aux Fells, c’était une belle journée pour lui malgré tout.
Les universités sont fermées, « le MIT est tombé »
Soirée entre amis
Mardi 17 mars. Les studios de yoga et salles de sport sont fermés, il faut absolument que je me crée une nouvelle routine bien-être chez moi. J’ai beau être habituée à travailler en solo, ma semaine était auparavant rythmée par des rendez-vous et des cours de sport et yoga à droite à gauche, je me déplaçais en vélo… Et au-delà de tout ça, l’ambiance est juste différente. Bref, le new normal implique un appartement tout petit, comme terrain de jeu, de travail et de vie. Je fais de l’espace dans la chambre pour dérouler mon tapis de yoga. Je commence par une méditation de 10 minutes, en toute simplicité.
12h30 on sort s’aérer, on croise encore quelques personnes dans les rues. On passe chercher un café au coffee shop près de chez nous, dont les chaises ont été enlevées. La nouvelle règle pour les cafés et restaurants dans le Massachusetts : on peut commander à emporter ou à livrer, mais pas s’asseoir. Certains proposent de tendre les paquets sur le trottoir, pour ne pas avoir à rentrer.
16h Je reçois un colis commandé dans une boutique que j’aime bien à Brookline, je discute 2 minutes à peine en bas avec la propriétaire du business qui me dit que les temps sont durs mais qu’ils se démènent pour trouver des solutions innovantes. « D’autres s’en sortent moins bien que nous » me dit-elle. Elle a tout de même dû licencier la moitié de son équipe.
18h On sort pour une longue promenade du soir. Il y a beaucoup de monde le long de la rivière, en duo ou en solo, chacun essaie sans doute de décompresser dehors au grand air, en marchant ou en courant. La rivière est très calme. Dire qu’il y a une semaine on arrivait dans le parc national des Exumas aux Bahamas, les vacances semblent déjà bien loin, mais je me dis qu’on a eu la chance d’en profiter avant que tout parte en coucouille.
Charles River super calme
Panier gourmand livré à la maison
Mercredi 18 mars. Sur les réseaux sociaux et blogs, les messages sur le « new normal » alternent avec les pessimistes « c’est la fin du monde » ou les créatifs optimistes qui incitent à s’éloigner des téléphones et à faire des choses. C’est peut-être le moment enfin d’apprendre à jouer de l’harmonica, Manu m’en a offert un il y a des années et il prend la poussière (l’harmonica) sur une étagère. En dépit de tous ces bons conseils, j’écoute un podcast dans mon lit (interview de Ru Paul sur Fresh Air) tout en lisant les dernières news locales sur le confinement de facto à Boston. Il n’est pas obligatoire, mais comme tout est fermé les options sont limitées. Au moins on peut aller dehors tout en restant « distant socialement ».
Il est déjà 11h. J’ai un cours de sport en ligne gratuit prévu à midi, puis s’enchaînent 2 rendez-vous en téléconférence (pas sûre du mot français…)
Marty Walsh, le maire de Boston parle à 16h, j’ai reçu en début de semaine un questionnaire pour les small business owners (les gérants de petites entreprises). Le gouvernement fédéral parle de débloquer des fonds mais en tant que résidente permanente, je ne peux pas toucher d’indémnité sous risque de perdre mon statut.
Sans trop de lien, note pour moi-même : ça me rappelle qu’il faut que je réponde au courrier du recensement reçu deux fois déjà par la poste et que je fasse ma préparation de taxes avant le 26 pour la comptable. On fait semblant que tout va bien en payant les impôts.
40 réflexions au sujet de “(Boston, Etats-Unis) Journal de bord en temps de Covid-19 #1”
Bonjour Mathilde, bonjour à tous, merci de continuer à nous écrire, et nous de vous écrire.
Un rayon de soleil dans notre cœur, une évasion pour dorer le quotidien, des petites douceurs pour attendrir le chemin de la vie.
Nous prenons nos marques, nous relativisons, nous avons une présence virtuelle pour nos proches. Ce temps devant moi, je ne souhaite pas le perdre. Si la santé le permet, je souhaite très fort accumuler plein de ressources, des petits bonheurs pour gonfler le moral.
Mathilde et Manu, et vous tous, je vous souhaite une belle journée, tellement différente maintenant. A très bientôt.
Merci Anne-Marie pour votre enthousiasme toujours renouvelé à lire le blog !
Bon début de semaine,
Bonsoir Mathilde,
Merci pour l’article sur la vie au temps du Covid 19 à Boston.
Moi je suis confinée à Agen dans une grande maison avec mon compagnon mais en centre ville donc compliqué de sortir à part pour aller faire des courses au marché de producteurs encore ouvert dimanche ou à la superette à côté où les caissières n’ont rien pour se protéger !
Je suis prof donc je travaille sur mon ordinateur et ça prend un temps fou !!! Car les ENT sont saturés et ce n’est pas vrai qu’on peut faire comme si tout était normal quand on sait que certains élèves n’ont pas de connexion ou sont seuls pour gérer tout ça car personne ne peut les aider chez eux.
Heureusement qu’il y a la lecture, les séries ou films pour se changer les idées car l’inquiétude pour les proches qui sont loin, parfois malades, est très présente.
Un article sur les Bahamas avec de belles photos (car elles le sont toujours) serait chouette !
Salut Guilaine, Merci pour ton témoignage. Pas mal de profs dans ma famille et elles relaient les mêmes problèmes que tu rencontres.
J’espère que tu trouves ton rythme de croisière,
Bon début de semaine,
Bonjour Mathilde,
Je vis en appartement à Saint Étienne, mon activité est arrêtée depuis une semaine. Pas de télétravail possible pour l’instant, ou alors je vais devoir réinventer mes pratiques. C’est en cours de réflexion. Mais je profite de ce moment tragique et unique pour faire plein de choses : travaux de peinture dans l’appart, compte rendus à rédiger, comptabilité… D’ici une semaine, tout devrait être fait et là, ça risque d’être long…
Sur le plan personnel, mes enfants sont présents une semaine sur deux. J’appréhende leur retour, car ils ont un jardin chez leur papa.
Le plus pénible pour moi, c’est le manque d’activité physique (une séance de yoga dans sa chambre, c’est pas pareil qu’aller en cours). Et je culpabilise dès que je sors (ce qui est rare).
Hier soir, j’ai entendu tous les applaudissements, cris, bruits de casserole, klaxons à 20h, ça m’a émue.
Voilà bon courage à tous ! Et merci pour ton blog, je lis tes news et je sais que tu as besoin qu’on te laisse des messages, mais c’est vraiment pas facile d’en prendre le temps, même si je comprends bien le côté pique-assiette que ça représente (lire sans commenter).
Cécile
Hello Cécile,
Réponse tardive de ma part… Merci pour ton message et ton témoignage. J’espère que la semaine avec tes enfants s’est bien passée malgré l’absence de jardin.
Bon début de semaine,
Hello Mathilde, très bonne idée, je vais aussi en parler sur le blog, je remarque que les situations sont vraiment différente d’un lieu à l’autre. A Vancouver, Canada, nous sommes nombreux à s’être faits licenciés cette semaine dans le tourisme, l’hôtellerie et la restauration. Vancouver vient de déclarer l’état d’urgence d’ailleurs. Au travail on savait ce qui allait se passer. Pic d’anxiété lundi et mardi pour moi + foutues allergies du coup j’éternuais tout le temps en disant « non ce n’est pas le corona! ». On a eu la mauvaise nouvelle en milieu de semaine: licenciement collectif pour 5 semaines, puis on verra. Mais je ne suis pas optimiste.
Sinon les Etats-Unis et votre système de santé nous font peur plus qu’autre chose. On vous aime mais on est contents de fermer les frontières. D’ailleurs Seattle a beaucoup de malades.
Nous sommes tous un peu désoeuvrés et certains ne réalisent pas et vont à la plage maintenant que les bars et restos ont fermés.
Enfin bref, courage et confinement, j’espère que ça va passer !
Hello Perrine, bon courage dans cette période d’unemployment…
Un peu dur ton message sur la fermeture des frontières, j’étais choquée.
Bon début de semaine en tout cas !
Oh le voyage en bateau a du être chouette !!
Tu l’as commandé sur quel site le panier gourmand ?
Tu me rappelles qu’il faut aussi que je fasse le recensement et les taxes…
Ton article fait du bien à lire ! La situation est inquiétante… et encore plus quand on est loin de nos proches.
J’ai bien aimé la petite blague sur l’harmonica qui prend la poussière 😄
Bon courage !
Eh oui ce voyage était superbe, ça parait déjà très loin !
J’ai commandé (et recommandé) le fromage dans une boutique locale, je ne crois pas qu’ils fassent de livraison ailleurs qu’à Boston…
Bon début de semaine !
j’habite un petit village dans le sud de Toulouse et nous avons des rondes de la police municipale pour faire respecter le confinement.
je trouve désolant, que les gens soient à ce point irresponsables et souvent de mauvaise foi quand ils se font arrêter sans le certificat.
restons chez nous, pour sauver les autres et réduire la propagation du virus.
heureusement que nous avons ton blog pour passer ce confinement .merci et à bientot
Pas facile le confinement…
merci pour les compliments, je ne sais pas encore si je vais continuer à poster ou sur quoi, maybe les Bahamas pour changer complètement d’ambiance !
Bonjour,
J’habite en Nouvelle-Calédonie où nous venons d’avoir deux cas détectés la semaine dernière à leur arrivée à l’aéroport. Depuis le pays met en quatorzaine tous les voyageurs qui arrivent. Les bateaux de croisières ne sont plus acceptés. Depuis hier l’aéroport international est fermé car les structures de quarantaine sont débordées. Le Gouvernement fait patienter les quelques 1500 calédoniens bloqués hors Calédonie et s’engage à évacuer les non calédoniens afin qu’ils rentrent chez eux. Nous ne sommes pas encore au stade du confinement mais les établissements scolaires et publics sont fermés. Les restaurants, bars aussi et toutes rencontres de plus de 20 personnes sont proscrites. Les autorités ont demandé de limiter nos déplacements. Nous continuons à travailler en privilégiant le télétravail ou en diminuant les effectifs et par roulement pour certains. Les réunions de travail nécessaires se déroulent en plein air avec les gestes barrières. Comme aux USA certains habitants vont se promener ou se faire bronzer à la plage ce qui exaspère les personnes qui se confinent. On espère tous que nous arriverons à lutter pour pouvoir reprendre notre mode de vie ordinaire et nos voyages. En attendant protégez-vous et portez-vous bien.
Hello Valérie,
J’espère que la collectivité arrivera à bien réagir au vu de tout ce qui se passe ailleurs !
portez-vous bien aussi 😘
Bonsoir Mathilde et bonsoir à vous tous ,blogueurs du monde entier.
Je vis en Dordogne , et je suis aide soignante à l’hôpital.Nous nous préparons pour le pic de covid 19 attendu début Avril.C’est tres angoissant et stréssant.Le confinement et les règles instaurées sont difficiles pour tout un chacun mais il faut que tout le monde prennent conscience que c’est le seul moyen efficace,trouvé à ce jour,pour ralentir l’epidemie.Soyons solidaires,courageux,ne perdons pas notre humanite et,notre empathie.Gardons espoir.Nous avons vaincu une autre pandemie.la grippe espagnole .Nous vaincrons aussi celle-ci.
Merci Mathilde pour ton blog que j’adore.Bon courage à toutes et à tous et à nos futurs voyages.
Merci Marie-Pierre pour ce message très important et ce rappel sur la solidarité. Comme on l’entend beaucoup ici : we are in this together !
Bonjour Mathilde
J’espère que les américains seront plus disciplinés que les français et comprendront plus rapidement la nécessité du confinement.
Nous avons la chance de vivre en maison, nous ne sommes pas personnels soignants dans les hôpitaux et notre famille va bien, nous nous sentons donc privilégiés.
Mon mari reste en télétravail. Je suis vétérinaire et nous avons diminué notre activité à la clinique aux seuls soins et urgences (plus de vaccination par exemple) sur obligation de l’Ordre des vétérinaires. C’est le chat qui est très heureux, il nous voit beaucoup plus et peut réclamer ses croquettes ou à sortir dans le jardin toute la journée.
Est-ce que les américains applaudissent les soignants le soir à 20 h ? Ce rituel vient d’Italie et commence à être très suivi en France.
Nous vivons une période inédite, historique, j’essaierai d’en retenir les élans de solidarité qui émergent chaque jour sur les réseaux ou ailleurs.
Bon courage à tous, Marie
Hello Marie,
Merci pour votre témoignage,
Les consignes sont différentes dans chaque Etat aux ETats-Unis, dans certaines villes, les restaurants et commerces sont encore ouverts. En Floride jusqu’à pas plus tard qu’hier, les plages étaient bondées… à Boston, tout est fermé mais beaucoup de gens se promènent dans la rue puisque le confinement n’est pas obligatoire, il est plus de facto mais pas de règles à suivre même si on recommande de rester à l’intérieur.
Donc je ne sais pas si on peut faire des généralités sur la discipline des Américains par rapport aux Français…
Pas d’applaudissements non plus à 20h pour les soignants et autres professions encore sur le pont pour faire tout tourner. J’aime beaucoup vivre aux Etats-Unis mais parfois l’individualisme de cette société me surprend encore.
Bon courage à vous,
Nous ça va. En famille depuis cette semaine. Point de vue travail, je suis en télétravail depuis 3 semaines car habitant dans un département à risque, mon employeur n’a pas souhaité me voir depuis le 2 mars 2020 :-)))
C’est long même très très long…
Bon courage à vous !
Il est prévoyant cet employeur !
Bon courage Jean Pierre, et encore merci de votre fidélité
Hello Mathilde ! Très bonne idée de proposer un retour d’expérience de cette vie confinée. Ici, en Bourgogne, la vie est encore plus calme que d’habitude, on a la chance de profiter d’un jardin chez mes parents. Il aurait été difficile de rester en appartement avec un bébé de 7 mois qui ne s’endort qu’en balade dans son porte-bébé ou dans sa poussette. Ces moments sont l’occasion pour nous de sortir quelques minutes mais les gendarmes font des rondes régulières pour nous dire de rester dans notre rue. Il faudrait que les consignes soient plus claires sur les sorties, avec un périmètre par ex car on voit des gens partir pour des tandis de 10 bornes… A J-4 du début de de confinement, on voit cette période comme l’opportunité de passer du temps ensemble, cuisiner (manger, manger, et encore manger), et nous déconnecter un peu. Bon courage à tous, une pensée particulière pour ceux qui se retrouvent seuls et ceux qui vivent dans un petit appart’. xoxo
Merci pour votre témoignage Marion !
Hello Boston et le monde, ici Manhattan…toute vide et bien calme.
Nous sommes tous à la maison (lycées et écoles fermés), ma chérie en télétravail et moi, comme d’habitude, travaillant de la maison.
Pas de confinement obligatoire cependant, et nous tentons de retenir nos ados à la maison.
Les supermarchés sont approvisionnés, à l’exception du papier toilette, comme semble t-il partout dans le monde. Il est assez curieux de penser que la réponse humaine à une menace virale passe par le stockage de dizaine de rouleaux de papier blanc.
J’attends avec impatience l’article sur les Bermudes, car nous avons annulé une petite semaine de vacances là-bas début avril dès que POTUS a annoncé l’interdiction d’entrer sur le territoire aux non américains ou non résidents permanents. Effectivement, sous visa, nous sommes assimilés à des touristes ou des voyageurs, (bien que fiscalisés ici) et ne pouvons quitter le territoire sous peine de ne pas pouvoir y rentrer à nouveau.
Mais nous gardons le sourire.
Bon courage à tous, portez vous bien surtout, et flatten the curve !
Laurent
Salut LAurent, une partie des amis partis avec nous aux Bahamas (pas les Bermudes) avaient un visa et ont pu rentrer sur le territoire, mais bon, je comprends la non-envie de risquer de ne pas pouvoir rentrer.
Concernant le fameux PQ, nous n’avons pas pu en acheter depuis notre retour, mais des amis se sont proposés de nous en fournir en cas de besoin… ou de nous mettre à la méthode moyen-orientale suggérée par une amie originaire de Téhéran…
Bon courage, and as you say, let’s flatten the curve.
Bonjour Mathilde, je suis de Normandie pas loin de la ville de Rouen, j’ai deux enfants 13 et 16 ans. On a commencés pour eux les cours a distance avec pronote et Ent. Pas si facile que cela a gérer ! et mes garçons me disent qu’ils préfèrent les cours en milieu scolaire avec leurs profs!
Je suis factrice donc je bosse, on ne distribue que le courrier, les pubs non! donc je finit ma tournée beaucoup plus tôt. Les colis pour l’instant continue.
Mon mari travail chez Danone « entreprise de yaourts, petits suisses » Et je peu vous dire qu’ils manquent de personnels tellement la demande est élevé. En effet il on doublé leur commandes. Ils bossent 12h d’affilé et est réquisitionné pour le weekend. Prise de température tous les jours et évidemment protocole d’hygiène très contrôlé.
Les rayons de nos supermarchés habituelles sont pour certains produits vides!!! Moi personnellement je privilégie le Drive!
Je pense a toi Mathilde et ta petite entreprise et je l’espère aurez des aides pour surmontée le manque à gagné!!
Bon courage à toi et ton mari Manu
Hello Christelle, merci beaucoup pour votre témoignage, ça ne doit pas être facile pour votre mari !
pour les aides, c’est pour l’instant sous forme de prêt à des taux préférentiels… on verra si le business survit, en ces temps incertains, je prends un jour à la fois !
Bises de loin à vous et toute votre famille,
Hello Mathilde,
Je vis à Paris. La moitié de mes amis / collègues ont fui (le Grand Exode du XXIe siècle) vers leurs maisons de famille ou de campagne lorsque Macron a annoncé les mesures de confinement.
Je suis restée dans mon petit appartement avec mon copain. Je bosse à distance (enfin, j’essaye. Je ne suis pas fan du télétravail donc je pratique très peu d’habitude.) On sort tous les soirs pour courir, et faire quelques courses. Je n’ai pas d’enfants et j’avoue que c’est un soulagement quand je vois la galère que c’est de faire la classe / gérer l’énervement des enfants cloîtrés et bosser.
La rue est très calme, on entend les oiseaux, parfois la musique qui s’échappe d’une fenêtre. Mon voisin est pianiste apparemment.
C’est une période historique que nous vivons. Je suis à la fois catastrophée par le mal que cela va faire aux petits commerçants autour de chez moi et à beaucoup d’autres entreprises qui sont complètement fermées, et émerveillée par l’arrêt complet de tout.
Bonne journée 🙂
Salut Juliette,
Merci beaucoup pour ton témoignage très intéressant
Side note : Manu a de la famille sur l’île de Ré qui est assez effarée d’avoir vu débarquer plein de Parisiens – sachant que les hôpitaux de la région ne sont pas équipés.
Bon matin Mathilde, mon mari et moi sommes de Québec et sommes aussi Snowbirds en Floride l’hiver. Nous sommes revenus mercredi soir prématurément, en voiture. Bien contents d’être rendus chez-nous, où nous y resterons jusqu’à la fin de la pandémie. Je veux dire à l’intérieur de la maison. Oui, nous respectons les consignes de confinement. Comme tu dis, plus vite nous resterons isolés, plus vite cessera cette malédiction. Nous commandons en ligne pour les achats d’épicerie. Malheureusement encore des personnes âgées comme nous, 72 ans, ne comprennent pas les règles et continuent d’aller un peu n’importe où. Mais je pense que de jour en jour avec tous les nouveaux cas qui s’annoncent quotidiennement, ils resteront chez-eux. Nous en profitons pour l’instant pour mettre de l’ordre dans la maison, par la suite les idées ne manquent pas, pour les distractions. Attention à toi! Bisous xoxo
Hello Marie-France, j’espère que vous avez bien profité de la Floride ! On a rencontré pas mal de Québécois aux Bahamas.
Merci beaucoup pour ton témoignage et bon courage dans cette période compliquée
Hello Mathilde,
Pour nous ça va . On ne peut pas vraiment se plaindre. Confinement total. Moi je suis mes cours depuis la maison et mon homme travaille 1 jour sur 2 à la maison. Pour le lycée super bien organisé. Le plus difficile est pour ma « fille d’accueil « ( c’est moche comme expression !!!) qui vient d’avoir 16 ans , est allemande et vit avec nous depuis début septembre ( séjour linguistique en immersion totale)
Elle a appris que son séjour était annulé et maintenant elle est dans l’attente d’une date de départ.
Sinon on a immense jardin, on peut se défouler et il y a encore le marché extérieur 1 fois par semaine pour les produits frais.
Donc en résumé ça va. Bon courage pour cette période compliquée.
Virginie
Salut Virginie, pas cool pour la fille d’accueil – j’imagine qu’elle a hâte de rentrer chez elle.
Bon courage dans cette période particulière, et à bientôt !
Bravo pour tes chronique quotidiennes sur la vie à Boston par temps de Covid 19.
J’ai vécu récemment à Boston pendant 3 ans et ça m’intéresse beaucoup de voir comment vous vous adaptez et comment la vie s’organise.Je continuerai à te lire chaque jour !
Hello Véronique – je me souviens très bien de toi, merci d’être toujours au rendez-vous !
Hello guys,
Nous ne sommes pas -encore- en confinement, ici, en Nouvelle-Zélande, mais les gens s’y préparent doucement.
Aujourd’hui, les supermarchés ont commencé à limiter le nombre d’entrées dans les supermarchés, on y distribue des lingettes pour se nettoyer les mains, le caddie et on limite le nombre de paquets de certaines denrées par client…
Le prof de mon fils de primaire nous a aussi informés aujourd’hui qu’il préparait ses élèves à suivre des cours en ligne…
bref, on nous prépare!
J’avoue vouloir maintenant qu’on passe à une autre étape, qu’on nous dise « ok on ferme les écoles, on reste chez soi » pour ne plus être dans cette attente… tous les jours, on nous informe du nombre de nouveaux cas infectés et tous les jours – évidement- le nombre augmente…
A quand notre annonce de confinement?
Pensées à toutes et tous !
Laurence
Hello Laurence,
Merci pour ce témoignage du bout du monde. Bons préparatifs !
Merci pour cet article ! Tres intéressant d’avoir le point de vue de l’autre côté de l’océan !
Ici (en Vendée !), on se dit qu’on est chanceux, on a un jardin donc on peut sortir. Mais on s’attend aussi à plusieurs semaines sans revenus, on est indépendant et les solutions proposées par l’État sont majoritairement des reports de charges, ça règle pas notre problème… mais c’est comme ça, on doit y passer! Plus vite on restera tous chez nous, plus vite on reprendra à bosser!
Je vais peut-être en profiter pour commencer le yoga 😉.
Merci pour cet article et surtout take care!
Merci pour le partage de ton expérience. Et j’espère que tu trouveras une activité pour bouger/te relaxer qui te conviendra !
C’est le bordel au Royaume-Uni. La situation dégénère et il a fallu attendre presqu’une semaine pour que le Prime Minister et son gouvernement ne se décide à nous donner du concert – jusqu’à présent, on a dû se contenter de « wash your hands! ». Il vient tout juste d’annoncer la fermeture des écoles sur le territoire, ça fait du bien à attendre. On attend désormais un peu plus de nouvelles. J’espère que tout va bien pour Manu et toi ! ♥ xx
Hello Ophélie, merci pour le partage de ton expérience au Royaume-Uni. bon courage dans cette période complexe et unique !