A lire ! Le captivant « La dernière fugitive » de Tracy Chevalier

L’un des trucs cools des visites guidées que j’organise ici à Boston, c’est que je rencontre des gens supers. On parle de Boston bien sûr, pendant ces visites, mais aussi de plein d’autres choses. Cet été, j’ai rencontré Laure pendant l’une des ces visites, elle m’avait recommandé de lire The Last Runaway ou La dernière fugitive en français. C’est l’un des livres que j’ai lu pendant mon road trip de l’été. J’ai honnêtement eu du mal à rentrer dans l’histoire, je trouvais l’histoire un peu gnangnan. J’ai continué à avancer dans le roman, et puis finalement, la magie a opéré, et j’ai finalement beaucoup aimé la lecture de The Last Runaway, La dernière fugitive.

 ❣

Qu’est-ce que ça raconte ? C’est l’histoire de Honor Bright, une quaker, qui quitte son Angleterre natale au 19è siècle, avec sa sœur, pour s’installer dans l’Ohio. La traversée de l’Atlantique la rend terriblement malade, et en arrivant aux Etats-Unis, elle se dit qu’elle n’aura jamais la force de repartir de l’autre côté. Sa sœur meurt quelques jours après leur arrivée, et Honor se retrouve seule, à voyager jusque dans le Midwest. Honor cherche sa place dans cette nouvelle société, qui n’a plus aucun des codes de son Angleterre natale.

Honor coud des patchworks (quilts en anglais), et elle travaille dans une ferme. Voilà en substance sa vie dans son nouveau village. On suit le rythme des saisons, et la relative passivité du personnage principal face à tous les changements qu’elle subit. Malgré tout, suivant ses principes égalitaires de Quaker, elle décide d’aider des esclaves en fuite, qui s’échappent des plantations du sud pour rejoindre le Canada. Le roman paisible prend un tournant historique, à cette période où l’abolition de l’esclavage semblait une idée complètement saugrenue.

Je me suis laissée gagner petit à petit par cette histoire, qui avance très lentement – j’avais comme l’impression que la mise en place était interminable. Certes, les péripéties d’une arrivée aux Etats-Unis à l’époque des colons du 19è siècle sont nombreuses, mais la narration était longuette. L’histoire a aussi un côté légèrement manichéen, avec le méchant chasseur d’esclaves et sa sœur au contraire adorable, qui est la seule à aider Honor à se sentir chez elle.

Malgré l’écriture un poil trop romantique, lentement, le livre m’a captivé. Car c’est l’histoire d’une expatriation finalement, pas de celle qu’on raconte aujourd’hui sur les blogs d’expat, ici c’est une histoire à la dure, une histoire de colons, de ceux qui s’installent courageusement aux Etats-Unis quand il n’y avait encore rien du tout, ou du moins seulement la promesse du vie meilleure. Ce fameux rêve américain…

Comme document à valeur historique – avec le rôle des Quakers qui ont aidé les esclaves en fuite, le livre m’a plu, comme entrée dans le monde des Quakers, ça m’a plu également. A défaut d’être une pépite littéraire, ça a le mérite de faire découvrir quelque chose.

❣

✏ Vous cherchez des idées de livres à lire – pour la plupart américains, j’ai écrit d’autres articles dans cette rubrique Book Club, j’ai récemment aimé lire Brain on Fire, j’ai adoré L’invention des ailes, il y a quelques mois maintenant, j’avais beaucoup aimé les romans de Courtney Sullivan. En ce moment, je lis un super livre de Wally Lamb, je vous raconte ça bientôt.

✏ Vous avez lu ce livre différemment ? Dites-le moi dans les commentaires !