La quête d’un appartement #2 // Emménager dans notre nouvel appartement

Ca aurait pu être l’histoire d’un fiasco total fait de renoncement, de désillusions et d’amertume (oui, tout ça en à peine 3 jours). Mais finalement nous avons triomphé du déménagement-emménagement express, d’Ikea et des cartons. Notre nouvel appart est super beau. Visite guidée de cette semaine agitée.

Lundi. Le deal est clos : on signe le bail du grand appart à Allston (bien sûr, grand est relatif à nos apparts parisiens précédents, nous n’habitons pas non plus dans un pavillon de trois étages). Maintenant que le choix est fait, et qu’on a renoncé au studio meublé super central de Back Bay, je suis sceptique. Et un peu maussade aussi.

Mardi. Je passe à l’appart dans le but de faire un état des lieux de ce qu’on doit acheter. Mais suis-je bête, l’appart est complètement vide : on doit tout acheter. Je suis face à l’ampleur de la bêtise de notre choix : pourquoi avoir pris un appart non meublé ? Je me demande aussi si on a bien fait de choisir ce quartier, et surtout un appart en garden floor (une sorte de rez-de-chaussée, un peu plus bas, mais avec quand même avec des grandes fenêtres). It sucks.

Mercredi. Manu a pris sa journée pour qu’on aille ensemble à Ikea. Comme tout bon Ikea qui se respecte, le magasin est situé à 1 heure de voiture du centre-ville. On loue donc pour l’occasion un Cargo Van (pour les connaisseurs, on avait aussi le choix avec un Truck 10).

Au bout de 6 heures (on en avait prévu 3), on vient à bout d’Ikea. On a deux caddies remplis de petites merdouilles et deux caddies de meubles (dont l’un qui ne pouvait plus rouler à la fin). Le ticket de caisse est interminable ; inutile de préciser que la facture est au-delà du budget prévu, la faute aux taxes qui s’ajoutent toujours à la fin (Massachussetts = Taxachussetts). Sur la route du retour (instant poétique, pour ceux qui aiment la ville : plaisir de voir Boston au loin, les gratte-ciels illuminés), nous n’anticipons que trop la suite du boulot : décharger, dépaqueter, monter les meubles, etc. Point positif : au garden floor, tu ne te tapes pas 4 étages sans ascenseur.

Autre bonne idée du jour : après avoir rendu le camion, on passe au Star Market pour « faire le plein ». On rentre chargés comme des mules dans un appart déjà en désordre. Manu commence par monter le lit, et là, au bout de vingt minutes, il se rend compte qu’une pièce est manquante : une pièce centrale pour que ça tienne. On vérifie dans tous les cartons, mais il faut se rendre à l’évidence : oui, elle est bien manquante. On dormira sur le matelas tel quel (enfin, avec un carton en-dessous). On touche vraiment le fond.

Jeudi. Paradoxalement, je me lève ultra motivée. Je me mets à tout nettoyer, ranger et monter les meubles, pièce après pièce. Je suis une machine.

Note pour moi-même : l’appart est pas si mal, il y a plein de placards (certes pour ranger les affaires qu’on n’a plus, mais tout de même), et 3 pièces, c’est plutôt agréable. Je sens que je vais m’y plaire.

Vendredi. Je me lève complètement fourbue, les lombaires en vrac et les bras en compote, j’ai une ampoule au creux de la main à force d’avoir vissé. Je vais attendre encore avant de me reconvertir dans un métier manuel. Je mets du vernis à ongles, je choisis mes vêtements dans le placard au lieu de farfouiller dans la valise. La vie peut recommencer.
A faire :

• Acheter le reste de babioles utiles pour le quotidien : un fer à repasser (les vêtements étaient pliés comme des confettis dans les valises), un aspirateur, un mixeur (ou alors on passe directement à la catégorie gros robot de cuisine), un grille-pain, plein d’autres plantes vertes, des chaussons mignons, de quoi écouter de la musique fort pour danser dans tout l’appartement !
• Primordial : installer Internet

*All set : expression employée à toutes les sauces ici. Remplace le « c’est bon »