Vous ne vous y attendez pas à cet article ? Eh bien, à vrai dire, moi non plus !
Il me reste encore quelques jours de janvier pour poster ce fameux bilan de l’année.
Le dernier remonte à 2019, dans la période d’avant. Pré-you know what I’m talking about.
Mais après avoir envoyé un email de travail et après, surtout, une bonne nuit de sommeil (ça arrive, parfois), je me suis assise à mon bureau, j’ai ouvert le blog, et j’ai commencé à écrire.
Ces articles « Bilan » sont devenus rares, car les blogs actifs se font de plus en plus rares. L’heure est à la newsletter (ou au compte Patreon) payante, et comment blâmer ces auteurs et autrices… Faut bien gagner sa croûte.
Alors, mon bilan 2021, ça donne quoi ?
Avant toute chose, j’ai du mal à me rappeler de 2021, tant les limites avec 2020 sont floues. J’ai l’impression d’avoir vécu 2 ans en 1, la faute à la pandémie, à l’isolement, à la répétition. Et pourtant il s’en est passé des choses !
2020 a été marqué par un seul vrai voyage (les Bahamas) et 2 week-ends, un à Montréal et un dans le Vermont, la suite, c’est la pandémie qui paralyse tout et la vie dans l’incertitude qui débute. Il a tout de même eu l’achat d’un appartement et les mois de travaux qui ont suivi.
Quant à 2021, l’année a été marquée par la naissance de ma fille en mars.
En termes de voyages, ce qui a tout de même été le coeur du blog pendant longtemps, on peut dire que c’est… proche de 0.
Il y a eu deux semaines de vacances, une à la mer à Rockport, et une dans le New Hampshire à la montagne, mais pas de vrai voyage, ni de retour en France pour présenter l’Enfant.
Que voulez-vous ! Nous sommes absolutistes dans l’âme, vous savez, les gens qui prennent trop au sérieux cette pandémie, ceux qui étaient heureux de se faire vacciner en avril, ceux qui vous rappellent de porter votre masque et de garder vos distances, qui vous demandent de vous laver les mains quand vous rentrez chez eux, ceux qui pour rien au monde n’auraient osé voyager avec un bébé de 3 mois en avion pour rentrer en France en été, même si on voyait la famille vivre leur best life de l’autre côté de l’Atlantique, presque comme si de rien n’était.
Mais alors, qu’en est-il de ce bilan ?
Faut bien se faire mousser un peu :
5 films :
L’expérience film en 2021 aura exclusivement eu lieu dans mon salon, tout de même sur un grand écran grâce à un rétroprojecteur, pour faire presque comme si on était au ciné.
- The last black man in San Francisco. J’ai adoré ce film sorti en 2019, qui raconte comment un jeune homme essaie de retourner vivre dans sa maison d’enfance à San Francisco. La musique me hante encore, c’est doux, poétique et d’une tristesse infinie.
- Save yourselves. Un film de 2020 un peu débile et drôle sur un couple qui part en week-end à la campagne en cherchant à se déconnecter de toute forme de communication, pendant une attaque d’aliens dont ils ignorent tout. Le mot « pouf » prend une autre signification après ce film.
- First Cow. Un film de 2020, sur deux hommes qui essaient de s’en sortir pendant la conquête de l’Ouest, avec l’aide d’une vache. Un film sur la « frontière », au 19è siècle, mais pas de façon flashy.
- Nomadland. Vous en avez sans doute entendu parler, car il a gagné l’oscar du meilleur film. On suit la vie de Fern, une femme d’une cinquantaine d’années, qui vit par choix comme une nomade dans l’ouest américain, de nos jours. Un film sur le fait de vieillir mais surtout un film sur la liberté. J’ai adoré.
- Dune. J’ai joué au jeu vidéo quand j’étais petite, et j’avais de vagues souvenirs d’une histoire de céréales à moissonner. Bref, Dune, le premier volet d’une série épique sur le contrôle de l’épice et de la planète Dune. J’ai bien aimé le côté dépaysant, nouveau et autre monde.
J’aurais pu m’en passer : les réunions de Friends et de Harry Potter. La nostalgie, not so much for me.
Par contre, tout en reconnaissant que c’est super problématique, je suis contente de retrouver la suite de Sex and the City, dans la série And just like that. Que voulez-vous, je ne suis pas logique.
5 livres :
J’en ai déjà parlé dans cet article, pour récapituler, les 5 livres que je recommanderai cette année Detransition Baby de Torrey Peters, Cloud Cuckooland de Anthony Doerr, The Great Circle de Maggie Shipstead, Between Two Kingdoms de Suleika Jaouad et The Other Black Girl de Z.D. Harris.
J’ai lu plus de BD que d’habitude, sans doute parce que mon temps de cerveau était plus enclin à ce format, et j’ai découvert en fin d’année Alison Bechdel, ça a été une révélation, notamment l’album Fun home, qui raconte sa relation avec son père. C’est super smart, touchant, honnête. La couverture est hideuse, repoussante même, mais dès les premières pages, j’ai accroché à son récit.
Les spectacles :
No comment.
There’s none. Zero.
C’est sans doute l’une des choses qui me manque le plus, la vie culturelle, les sorties au musée, les expos, les conférences, les spectacles de danse, les concerts.
Les podcasts :
En relisant mon bilan 2019, je constate que j’écoute toujours les mêmes en rotation. J’ajouterai pour ces deux dernières années :
- It’s been a minute with Sam Sanders, un vrai magazine ! ça touche à plein de sujets de pop culture. C’est devenu un incontournable dans mes oreilles.
- The Daily, un podcast du New York Times, la version lue de l’un de leurs longs articles. Je papillonne vers des sujets qui m’intriguent ou qui m’intéressent.
Et ça vaut le coup de le noter :
- Le podcast qui a accompagné mes vendredis matins ces dernières années, Call your girlfriend, s’arrête ! J’étais triste d’apprendre cette nouvelle, même si, dans le dernier épisode, je me suis retrouvée dans pas mal de choses qu’elles disaient, sur le fait d’arrêter avant de mal faire, avant de se lasser. De finir « on a high note » !
- De plus en plus de séries ont leur podcast « compagnon », j’ai bien aimé suivre par exemple le podcast qui accompagnait la saison 3 de Succession
Côté job :
J’ai eu quelques missions en tant qu’auteur pour Larousse en début d’année et à la fin de l’année, ce qui est toujours sympa : ça me fait toucher à différents sujets, et j’aime bien travailler avec les contraintes d’un éditeur. Par contre, ça paie que dalle. C’est fun de le faire, mais c’est pas un plan de vie, à moins d’en faire 4 par mois et d’accumuler des royalties comme un cochon.
Le vrai truc de ma vie professionnelle qui a marqué 2021, c’est la vente de ma petite entreprise, Boston le nez en l’air. J’en ai parlé dans cet article.
Ca a vraiment la saveur de « la fin d’une époque », d’un beau projet super motivant que j’ai porté pendant plusieurs années. Il était temps de passer à autre chose. Quoi exactement ? Je n’en suis pas encore sûre.
La « mom’s life » :
Je ne pouvais pas terminer cet article sans parler de ce versant important, c’est peu de le dire, de ma vie. Car malgré tous ces films, ces livres, ces préoccupations professionnelles, ma vie tourne beaucoup autour de ma fille.
Ces premiers mois avec Celle-dont-on-n’a-pas-envie-de-partager-publiquement-le-prénom ont été géniaux et très intenses.
Cette année a été très spéciale. J’imagine qu’avoir un enfant est toujours « spécial », mais quand c’est au coeur d’une pandémie (en mars, on était au début de la vaccination), ça ajoute une certaine couleur (elle n’a rencontré quasiment personne de la famille par exemple) et un certain challenge… Manu et moi sommes tous les deux très impliqués, mais on n’est que tous les deux, avec personne pour prendre le relai. C’est sans doute ça qui est le plus difficile pour nous aujourd’hui.
En 10 mois, on a seulement eu la visite de ma petite soeur pendant une semaine, et quelle différence ça fait d’avoir quelqu’un pour jouer ou s’occuper pendant un moment de Celle-dont-on-n’a-pas-envie-de-partager-publiquement-le-prénom.
Même si je ne me reconnais pas entièrement dans son expérience, j’ai beaucoup aimé lire le livre Nouvelle Mère de Cécile Doherty-Bigara (merci Sarah du cadeau !) qui parle de cette première année avec bébé, ce qu’on gagne, ce qu’on perd, ce qui est difficile, ce qui est unique. Ce pourquoi c’est difficile d’en parler avec d’autres personnes, des autres générations notamment, mais qu’il faut en parler quand même.
Je me rends bien compte que je ne fais qu’effleurer le sujet ici, je ne sais pas bien comment formaliser mes idées publiquement sur le sujet, même si je tiens un journal quasi quotidien. C’est tout pour le moment !
Je profite des derniers jours de janvier pour vous souhaiter beaucoup de douceur pour 2022 !
-Mathilde
16 réflexions au sujet de “Le bilan 2021”
Hello! Cela fait plaisir de te lire à nouveau! Le livre Nomadland dont est tiré le film éponyme est encore meilleur. Je l’avais lu lors de notre premier road trip entre l’Arizona et le Dakota du Sud et cela donne clairement une autre perspective aux aventures qu’on vit quand on voyage en camping-car.
J’adore aussi tes articles hebdomadaires sur les 5 things. Ils sont une précieuse mine d’informations. Merci de partager ainsi!
Merci pour ton message ! Et oui en effet j’imagine que la vraie vie en camping car vs le voyage en van sont faits dans des philosophies assez différentes
Que cette année 2022 soit douce pour vous, ouvre des pistes (pro et autres) que tu auras envie de suivre ! Bon, et quelques billets ici, égoïstement, tes recommandations de lectures nourrissent les miennes 😉
Et sinon, #TeamAbsolutistes ici aussi (mais on joue avec le feu, avec mon mari en présentiel, merci le booster)(c’est impossible de vivre comme si rien n’était, quand on suit un peu l’actu scientifique autour de la pandémie…)
Merci Marie pour ton message, ça fait toujours plaisir de te croiser par ici
(Don’t get me started sur le vivre comme si de rien n’était)
coucou Mathilde
En France on est pas sortie de cette pandémie et je fait également très attention, on est tous vaccinés mais pas à l’abri pour autant ! les vacances nous manquent, la vie d’avant aussi ! les masques font désormais partie de notre quotidien que ce soit au travail ou même dans la rue, au collège, au lycée … Bref il est vrai que sa rend morose mais on a pas le choix!
Je comprend que le manque de ta famille te pèse, c’est vrai que c’est tellement agréable de se retrouvé et pouvoir échanger avec les siens mais tu as eu raison voyager avec un petit bébé c’est pas possible surtout en ce moment!! J’ai trouvé gentille le passage de ta petite sœur. Elle est chouette !
Profite bien de ta petite puce, j’ai eu la chance de pouvoir m’occupé de mes deux garçons grâce au congé parental que j’ai pris sans hésiter et je ne regrette absolument pas ! je me dit même que j’ai eu de la chance !
Profite Profite lol sa grandit trop vite !
Passe une belle et douce année 2022 avec ton petit bout !! profite des moments présents et quand sera venu le temps du changement et bien au moins ce qui est pris ne sera plus a prendre ( expression de chez moi) lol
A Bientôt
Christelle
Ah la vie d’avant… DE bons souvenirs 😀
Merci pour ton petit mot, ça fait plaisir de te retrouver par ici (est-ce que c’est toi qui m’a envoyé un DM sur Instagram ?)
Oui ma petite soeur est trop chouette !! c’était génial de la voir.
Je comprends ton sentiment de ne pas regretter ce congé, c’est vraiment ce que je ressens, malgré les difficultés du quotidien, c’est plus la joie que je retiens
Bonsoir Mathilde, c’est toujours bien agréable de te lire ! Je suis tes aventures depuis plusieurs années déjà, j’étais arrivée par Mathilde fait du yoga, et je lisais tes articles quand je m’ennuyais au boulot ! Tu ne le sais pas mais tu m’as sans doute sauvée du bore-out !! J’espère que tu continuera de temps en temps à nous raconter des histoires. Félicitations pour ton bébé et profites bien de ces moments merveilleux avec elle.
Ahah, merci Marline pour ton message, et ravie de t’avoir sauvé de ce bore-out (the worst feeling!!)
Je n’ai toujours pas eu le courage de me lancer dans « Cloud Cuckooland » alors que ce n’est pas l’envie qui me fait défaut… Tu me motives à m’y remettre, il va falloir que je passe en bookshop ce week-end. Merci pour ce nouvel article, ça fait toujours plaisir de voir ton nom apparaître sur Feedly ! Bises x
Faut un peu s’accrocher au début car il y a beaucoup de personnages, c’est un peu confus au début je trouve – il faut passer le cap d’un chapitre par personnage – j’espère que tu te laisseras porter par l’histoire !
Salut Mathilde,
Quel plaisir de lire ton bilan !
En 2021, avec l’arrivée de la fille (aussi) j’avoue que la lecture a été mis un peu de côté. Je pense que tu comprends un peu… cette impression de ne pas avoir de temps libre. Mais surtout, qu’est ce qu’on en avait avant du temps libre ?!
Dans les livres qui m’ont marqué j’ai lu le dernier Joël Dicker j’aime beaucoup cet auteur.
Côté vacances, rien du tout par ici. Reprise du boulot en juillet la tête dans le guidon.
Côté loisirs, depuis le 1er confinement je me suis prise de passion pour la couture. C’est tellement une belle découverte que de temps à temps je couds quelques petits projets en bonne compagnie. Ma fille a pu tester les bavoirs home made 🙂
Je te souhaite une belle journée.
Jessica
Hello Jessica,
Eh oui le temps libre s’organise autrement avec un petit bout ! A priori plus couture que lecture pour toi. Merci pour ton petit mot et le partage de ton expérience !
Mais comme je te comprends.
Invente lui un faux prénom à ta fille ce sera plus simple pour toi. C’est ce que j’avais fait pour mes enfants. Bonne continuation en tout cas et j’espère que vous allez réussir à sortir de ce cocon pandémie. On a un peu vécu comme vous la première année et le vaccin passé, j’ai réussi à passer outre mais pas tout le monde dans mon Entourage. Dur dur ce moment là. Bonne continuation
eh oui, chacun sa tolérance au risque (en fonction de ses sources d’info j’ai l’impression)
Hello Mathilde !
Hahaha Save Yourselves, dans mon top 5 de l’année dernière ! J’adore ces petits films décalés 😀
Et cool que Fun home t’ait plu. Si tu veux continuer de creuser, celui sur sa mère t’intéressera peut-être aussi. J’ai découvert Alex Robinson côté bd, avec De mal en pis, tu connais ? Côté non-fiction, c’est La note américaine (Killers of the flower moon) de David Grann qui m’a le plus marquée dans mes lectures (il est de 2018, though). Et enfin lu All the light we cannot see de Doerr : et c’est un pouce en l’air ! Hâte de mettre la main sur son dernier 😉
Pour les films, Power of the dog, c’est un peu l’incontournable. Je vais en profiter pour me pencher sur l’auteur du bouquin dont le film est tiré (Thomas Savage, très porté sur l’ouest américain apparemment). Si tu peux mettre la main sur Julie en 12 chapitres, c’est aussi une grosse reco. Et si le format série est plus adapté à ton emploi du temps, We are lady parts est extra !
Sur ce, une douce année à toi aussi, et tout mon courage pour l’attente des retrouvailles et présentation avec les tiens et Celle-dont-vous-n’avez-pas-envie-de-partager-publiquement-le-prénom.
🙂
Salut Tiffany,
J’ai commencé par lire The secret to superhuman strenght d’Alison Bechdel : le livre vient de sortir et il est mis en avant en librairie (et la couverture est réussie pour cet ouvrage). J’ai ensuite lu Fun Home et l’autre sur sa mère, Are you my mother ? J’ai vraiment aimé sa façon de raconter les choses, le côté super documenté, et son dessin bien sûr.
Je ne connais pas Alex Robinson, non, j’irai voir au rayon bd de ma librairie (trop petit à mon goût…)
Je n’ai pas lu All the light we cannot see, je n’avais pas envie de lire sur la seconde guerre mondiale en France, mais après Cloud Cuckoo Land, j’ai bien envie de m’y mettre.
Merci pour toutes tes recos, on est sur la même onde livresque j’ai l’impression !