Le jour le plus long // L’arrivée à Boston

vue rue boston

 

Comment vivre une journée de 30 heures ? Prenez l’avion pour Boston avec escale à Philadelphie et c’est dans la poche. Chargés comme des mules et escortés par notre ami Roro, nous sommes allés à l’aéroport de Roissy pour un vol à 13 heures.

Premier vol, de 13 h à 21 h. Dans l’avion, j’ai regardé 4 films, jusqu’à ce que migraine ophtalmique s’en suive : le film de super héros (X-men First Class, parfait dans son genre avec un Michael Fassbender craquant et mal dans sa peau), le film moraliste (Wall Street, Michael Douglas est toujours aussi cool), le film de filles niais dont personne n’a entendu parler à sa sortie (Monte-Carlo) et le film marrant mais hélas je n’ai pas vu la fin et j’espère que les héros vont s’en sortir (Date Night).

A Roissy, puis à Philadelphie. On a passé chaque contrôle de douane, porte électro-magnétique, présentation de visa ou de billets et vas-y que j’enlève ma ceinture et mes chaussures plusieurs fois, avec un sourire et un empressement niais. Les portes des Etats-Unis se sont ouvertes à nous sans difficultés apparentes. C’était même un peu trop simple, on attendait le moment compliqué qui serait raconté par la suite comme l’anecdote corroborant l’idée que « c’est pas facile d’émigrer ». Et surtout parce que c’est plus marrant de raconter des aventures qui capotent (un peu).

Boston, 00 h 30 (et désormais 18 h30). Les bagages arrivent tout de suite, toutes, et en bon état. On sort et on trouve là encore immédiatement un taxi, qui nous aide à ranger les valises, qui entrent parfaitement dans son coffre. Le vrai film américain.

Dans le taxi, 19 h (1 h du mat à Paris). Et c’est là que ça se corse. J’envoie un texto à Ela, la personne chez qui on dort le soir-même. On arrive rapidement devant chez elle, Manu paie le taxi en laissant un tip mal calculé et un peu trop important (Note pour moi-même : apprendre à calculer 15 % de chaque somme). Je vais sonner chez Ela, et c’est une vieille dame qui m’ouvre, ne comprenant pas du tout ce qui se passe et qui n’a absolument pas prévu de louer une de ses chambres. J’appelle Ela, qui me dit qu’elle va arriver dans 10 minutes, qu’il faut aller l’attendre dans un café : impossible de se déplacer avec toutes les valises et en plus il fait un froid de gueux. C’est alors que le taxi revient, la carte ne passe pas, je lui donne la mienne pour essayer, ça marche pas non plus. On remet toutes nos affaires dans sa voiture et on part tirer des sous dans le ATM le plus proche. De la course à $60 on passe à $80 et on attend ensemble devant la maison, avec Marco le chauffeur de taxi qui est sûr qu’on s’est fait arnaquer comme des bleus. Le propriétaire de la maison débarque, dit qu’on a été « bluffé » que la maison lui appartient, et que personne n’y loue de chambres. #angoisse #enviedemourir #ilfaitfroid #dodo

19 h 45 (1 h 45 à Paris si vous suivez). Finalement, Ela arrive, remballe le taxi qui voulait la faire payer la demi-heure d’attente et nous montre notre palace pour les 5 jours à venir ; il y a une porte sur le côté de la maison par où on entre (étonnant que la vieille dame ne nous l’ait pas dit), le propriétaire connait Ela mais sous un autre nom, il l’embrasse dès qu’il la voit. #weird On montre l’escalier très étroit qui nous mène à un appartement surchauffé. Je me rends compte que j’ai oublié mes gants dans le taxi, c’est la fin du monde, je suis grave triste.
Ela nous présente l’appartement, un peu crade à mon goût, je vérifie qu’il n’y a pas de bed bugs qui traînent dans les draps, ça a l’air ok, je préfère dormir dans un sac de couchage la première nuit tout de même. On rencontre notre colloc Dave qui se balade avec un bonnet dans la maison et une tasse de café géante. On demande à Ela où manger ce soir : il y a plein de restos sur Harvard St, à deux pas de la maison, that’s so perfect you’ll find something great to eat !

20 h 30. Le froid glacial congèle mon jean en trois secondes, mes lunettes sont couvertes de buée et mes mains sont gelées maintenant que je n’ai plus de gant. On trouve rapidement un endroit où manger des tacos, apparemment les best of the world de la planète, mais ils sont tellement piquants que je peux à peine y toucher. Bouche en feu sur le retour, au moins ça tient chaud.

Humeur du soir : oscillation entre effroi et joie de vivre le moment présent.

Note pour moi même : attention au dédoublement de personnalité.

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Mathilde

Mathilde

Rédactrice, grande organisatrice et réseau socialite du Blog de Mathilde. Je vis à Boston depuis 2012, j'ai fondé (puis vendu) une entreprise de visites guidées en français de la ville, Boston le nez en l'air. Je suis aussi autrice de nombreux guides de voyages, de livres de yoga et de jeux chez des éditeurs français. Suivez-moi sur Instagram !

9 réflexions au sujet de “Le jour le plus long // L’arrivée à Boston

  1. MDRRR! Désolée j’étais obligée de rire après ce récit (bon c’est parce que je sais qu’aujourd’hui tout va bien à Boston lol) 🙂

  2. J’ai hâte de lire les prochains posts !!!!
    Il y a toujours un truc qui déconne – c’est normal 😉

  3. @Ychab. Ta photo est cool, même si elle n’a pas été prise d’un iphone.
    @Rémi. On fait ce qu’on peut… Bisou à toi aussi !
    @anna. Merci de me suivre, ça fait plaisir !!
    @FanTom. Vous êtes de supers coachs. J’ai gardé ma carte, et elle m’a servi aujourd’hui.

  4. Merci pour la photo avant l’avion, vous êtes magnifiques !! 🙂
    PS : on a trouvé Charly sur la photo, mais c’était un peu facile… Heureusement qu’il était là, à vous trois ça devait être plus facile de déplacer toutes ces valises 😉 😀

  5. Ahah! Très drôle l’histoire du taxi! Je pense qu’un taxi parisien vous aurait peut être emmenés directement au poste de police le plus proche…

  6. t’as voulu faire ton américaine hein !!! ben voilà, bien fait !
    😉
    très content de suivre vos aventures américaines !
    je vous embrasse

  7. Tout ça commence merveilleusement bien ! Et heureusement que j’ai arrété la photo pour faire de la recherche en fait ;-(

Les commentaires sont fermés.