Dimanche soir dernier, on voulait profiter de la grande douceur de la soirée. On voit tout le temps des gens courir, et on s’est dit pourquoi pas nous. Mais en fait, on s’est vite dit « pas nous ». On a préféré prendre nos vélos pour aller longer la Charles River. On sort, on traverse une passerelle qui passe au-dessus d’une énorme autoroute, et nous voilà plus ou moins au calme, le long de la rivière. La piste cyclable court sur 35 km, mais dans cette vidéo, on s’est contenté d’un gentil petit tour des berges de Boston et Cambridge (en face de Boston, de l’autre côté de la rivière).
En vélo, il faut partager la piste avec les très, très nombreux coureurs (qui parfois vont même plus vite que moi en vélo). Ils sont toujours fidèles au poste : à toute heure du jour et de la nuit, c’est le défilé de runneurs de tous âges et toutes corpulences confondues. Pour les étirements de fin de parcours, tout a été pensé et on trouve une sorte de ‘parcours du cœur’ en plein air, où des gens s’échauffent et préparent – semble-t-il – leur entrée dans l’armée (en tant que fan de reportages sur les entraînements du GIGN, je jubile). Le contraste est parfois amusant (voire agaçant) : des gens sont en train de faire des pompes, et juste à côté d’autres personnes sont gentiment en train de pique-niquer.
Pour le côté sportif chic, voiles et avirons voguent paisiblement sur la Charles River (enfin paisiblement… vu du bord de la rivière, car ça a l’air plutôt intense sur les avirons).
Paraît-il que dès 6 heures du matin les équipes de Harvard sont sur l’eau (mais cette info n’a pas été vérifiée en personne).
J’ai appris qu’il y avait différents types d’aviron (jusqu’à présent, tout bateau fin et plat avec plusieurs rameurs était pour moi un aviron) :
- le rowing (le rameur a une seule rame, qui rame toujours du même côté),
- le sculling (chaque rameur a 2 rames, qui rament des 2 côtés en même temps)
- le dragonboating (plus bordélique, tout le monde rame – je ne sais pas si c’est toujours du même côté ou pas -, mais contrairement aux précédents types de rames, celles-ci ne sont pas reliées au système de navigation du bateau, elles sont sans attache).
Ces bateaux silencieux qui glissent sur l’eau, c’est la classe américaine.
Tout au long du chemin, autre fait frappant, il y a plein d’oies sauvages en liberté (enfin ce sont des geese, on sait pas trop bien ce que c’est). Et en ce moment, il y a plein de petits oisillons. C’est mignon, mais si on s’approche, ça attaque.
Les berges de la rivière, c’est surtout le prétexte parfait pour aller plus vite et éviter le trafic abominable de la ville. Mais samedi dernier, l’Esplanade (c’est son petit nom) était noire de monde. Pour un raccourci, c’était raté. L’événement en question, c’était le Earth Fest, le festival de la planète.
On n’a pas trop bien compris le principe de la journée, qui semblait être à première vue une énorme opération promotionnelle pour Whole Foods, le supermarché sponsor. Concerts de rap pour enfants (oui, ça existe – Put your hands up), stands de ‘free food’ (on nous offrait de la pizza, comment résister ?) et surtout, plein de gens avec de grands sacs Whole Foods. On avait envie d’en avoir un aussi, et on décide assez bêtement de faire la queue. Après une bonne demi-heure d’attente sous un soleil de plomb, on nous remet ce fameux grand sac, qui nous permet de passer de stands en stands où l’on nous distribue des échantillons de tous les nouveaux produits Whole Foods. Finalement, pour une fête de la planète, on est reparti avec 3 tonnes de déchets…
En se promenant, on rencontre toutes sortes de gens… Qui sont tous ces jeunes en tenue de gala cheap ? Une fête de bal de promo !!! Et comme dans les films américains, les filles ont des grosses fleurs attachées au poignet.
On nous a aussi promis que les bords de la rivière seraient l’endroit idéal pendant l’été, avec des concerts, des projections de films, etc. Et notamment, le 4 juillet (Independance Day) se fête sur l’Esplanade, après une semaine de festivités. Il y a bien sûr un site Internet dédié à l’événement, avec un décompte pour patienter en attendant la date fatidique.
Légende urbaine. L’autre jour, je passais avec une copine sur un pont (= au-dessus de la rivière). Le vent soufflait si fort qu’on avait du mal à avancer. L’habituel chit-chat sur la météo s’engage alors. Claire me dit que l’hiver 2011 a été terrible. Pour preuve, la Charles River était gelée pendant 2 mois complets. « C’est un estuaire, donc de l’eau salée, donc qui gèle moins facilement ». J’acquiesce en silence, consternée. Depuis, d’autres personnes m’ont raconté cette anecdote météorologique, mais en changeant le nombre de mois, tantôt 3, tantôt 4, voire 1, pour les plus optimistes.
A faire sur l’Esplanade…
- Tout au long de l’année, des concerts gratuits dans le « Hatch Shell », une salle de concert en plein air en forme de coquillage.
- Si on ne sait ni faire de voile ni d’aviron, on peut tout à fait se contenter de faire du canoë sur la rivière…
- En octobre, c’est le festival des régates d’aviron.
7 réflexions au sujet de “Le long de la Charles River // Vélo, oies sauvages et aviron”
Le concept de dragonboating bordélique me donnerait presque envie de me mettre à l’aviron. Enfin tel que tu le décris du moins. Je me retrouve tout à fait dans ce genre de non-organisation!
Quant aux mecs en train de préparer leur entrée à l’armée (c’est vrai ou tu lances juste une hypothèse), j’ai trouvé ça plutôt drôle… surtout quand j’ai repéré le 5e qui se cache dans l’arbre! Mais où est Charlie!
C’est une hypothèse of course, mais ils ont l’air tellement à fond que c’est plausible.
Merci Mathilde, je dormirais moins bête avec les trois types d’aviron. Bon, je n’ai pas encore retenu les trois noms, mais je sais où les trouver au besoin.
Contente que ça te serve 😉
Bises, Mathilde
ça a l’air d’être un chouette endroit !
et j’adore ton cliché des mariés, car ils ont l’air rayonnants de bonheur dessus sans être figés comme lorsque tu poses de manière classique !
bonne journée 🙂
Mais de quels mariés tu parles ? De la fille du bal de promo ?