Mike’s Pastry // Cannolo vs cupcake

En se promenant dans le quartier italien de Boston, North End, on est frappé par le nombre de petites boîtes blanches et bleues « Mike’s Pastry », qui pendent au bras des passants (NB – Dr Martinet : la taille et le nombre des boîtes étant corrélées au volume des passants, ce détail aurait dû nous mettre la puce à l’oreille quant à ce que nous allions trouver). Ne nous fiant qu’à l’avis du plus grand nombre, on se dit que cette boutique de pâtisseries doit être super, et on part à sa quête à travers les petites rues…

L’intérieur de la boutique est très animé, quelques tables pour manger, un salon de thé toutefois un peu à l’étroit, relégué dans un coin de la salle. Pas grave, nous on va emporter ces gâteaux chez nous. Il y a une bonne dizaine de vendeurs derrière le comptoir, des pâtissiers qui arrivent avec leur grand plateau de desserts tout frais. Toutes les pâtisseries américaines attendent soigneusement d’être achetées : cupcakes, whoopies, brownies, cookies, pies… Les proportions sont impressionnantes, les couleurs sont éclatantes ; ça n’a pas l’air bien raffiné, bref : ça envoie du fat.

Mike’s Pastry revisite aussi l’éclair au chocolat : complètement jouflu, on dirait qu’il va exploser. Il me fait de la peine. Quartier italien oblige, on trouve aussi des tiramisus et des glaces (certaines sont fluos), mais surtout, la spécialité de la maison, c’est le cannolo, gâteau sicilien adoré et moults fois testé par moi-même pendant des vacances en Sicile. Le cannolo : une pâte à beignet fine et croustillante en forme de cornet, rempli de ricotta parfumée (à la pistache, c’est mon parfum préféré), le tout saupoudré de sucre glace. Je n’y résiste pas ; Manu, lui, choisit un fatty cupcake au chocolat (car si parfois il fait preuve de raffinement, il est aussi facilement détourné par la démesure, le challenge de manger un truc énorme, et y survivre). Détail désuetement charmant de la boutique : pour ficeler le paquet, les vendeuses ont à disposition un déroule-file pendu au plafond.

Alors ces gâteaux, ils sont comment ?
Le cupcake au chocolat, goûté par Manu : texture du glaçage amusante, collante et épaisse, mais quand même ça fait junk-cupcake. Plaisant, tout en étant pas bon. Bourratif.
Le cannolo à la pistache, by myself : un bon gros (trop gros) cannolo ; la pâte était croustillante à souhait, j’ai adoré. Mais pour la crème, on repassera.

Mike’s Pastry, 300 Hanover St.. Ça vaut le coup pour le détour dans le quartier italien, les vitrines abondamment chargées de gros gâteaux et l’ambiance joyeuse de la boutique.

Et vous, céderiez-vous à la tentation d’une énorme pâtisserie, évenentuellement fluo ?