J’ai bien relu mon contrat de travail : pas de vacances. Alors que je débarquais de Paris d’un boulot avec 20 jours de RTT et – bien sûr – 5 semaines de vacances, c’était la douche froide. Heureusement, la lumière est toujours au bout du tunnel (même si elle n’arrive pas jusque dans mon cubicle) : fin novembre, grâce à Thanksgiving, j’allais avoir 4 jours de congés d’affilée, c’est pareil pour tout le monde, le pays s’arrête de fonctionner le dernier jeudi du mois de novembre.
Thanksgiving est une fête importante pour les Américains, du coup, c’est du gros dossier : 4 jours d’affilée de vacances, du jeudi au dimanche. Tout le monde en parle, traverse le pays pour rentrer dans sa famille, on partage ses recettes fétiches (j’en parlerai bientôt – of course). C’est aussi une période de soldes démentes, notamment lors du “Black Friday” (on va enfin s’acheter des manteaux résistants à des températures polaires, on se prépare à l’hiver bostonien).
L’une de mes collègues part dans sa famille pour l’occasion, elle a donc posé son mercredi – c’est prévu depuis des semaines. Je lorgnais sur ce mercredi, je mourrais d’envie de la copier et de prendre moi aussi mon mercredi, comme ça, pour le plaisir d’avoir un jour de congés bonus. Mais je n’avais aucune excuse valable, à part “ça me dirait bien”. Ma chef est très cool, et quand je lui ai demandé dans un élan de témérité pour avoir ce jour “off”, elle a tout de suite accepté. Et puis quelques jours après, j’ai appris que la boîte fermait de toute façon le mercredi à 13 heures. “Finalement tu ne prends qu’une matinée, tu n’as pas trop à culpabiliser” m’a-t-on dit. Sauf que moi je ne culpabilisais pas, je trouvais ça normal de prendre un peu de repos, après quelques mois à bosser non stop. Mais je ne veux pas passer pour un « slacker » la pire insulte au boulot : un fainéant.
Parce qu’ici prendre des vacances, se reposer, en profiter : c’est non seulement très rare, mais quand ça arrive, ça n’est pas très bien vu. Je sais bien qu’en France aussi on a la pression quand il s’agit de poser ses jours, que ça ne tombe jamais au bon moment. Mais j’ai l’impression qu’on a intégré que c’était un droit, et que c’était sans doute même mieux pour la productivité. Alors qu’ici, le boulot me semble être vécu comme un tel sacerdoce, que prendre des vacances, c’est presque mal. Il y a d’ailleurs une foule d’articles pour bien vivre ses vacances sans se sentir trop coupable.
Jours fériés, “holidays”. Il y a tout de même plus de jours fériés que je ne le pensais aux Etats-Unis. Et à part Noël, ils sont tous laïcs : President Day, Memorial Day, Martin Luther King Day… Par contre, j’ai été déçue qu’Halloween ne soit pas un jour férie non travaillé. Dans mon entreprise, seuls 10 des jours fériés sont chômés, et on peut prendre 5 jours supplémentaires, pour des raisons religieuses ou personnelles.
Les vacances, “vacation”. Quant aux congés-payés, la base – qui varie en fonction des contrats et des boulots – c’est 15 jours annuels. Dans certaines entreprises, les congés maladies peuvent être inclus dans ces 15 jours, c’est pas de bol si tu tombes malade. En compensation, si on veut un peu de positive-attitude, la journée de travail est en général moins longue et il arrive souvent que les gens bossent depuis chez eux.
Si tu devais choisir : est-ce que à vie tu préfères pas de vacances et finir le boulot à 17 heures ? Ou à vie avoir 5 semaines de vacances par an mais des journées plus chargées ? Perso, je penche pour la deuxième option.
Ce soir j’entame ma première soirée de vacances, et j’ai commencé par un happy hour “1 huître, 1 dollar” avec des copains. Je vais profiter de ces vacances ! Happy Thanksgiving !
14 réflexions au sujet de “Mon job dans le cubicle // Comment j’ai demandé une matinée de congé pour Thanksgiving”
Yes, moi aussi je penche pour la 2e option ! 5 semaines de vacances, c’est du temps pour voyager, être réellement à autre chose qu’à son boulot, et déconnecter !
Pire qu’au Royaume-Uni, incroyable! Nous on a 20 jours et pas de RTT et peu de jours fériés et on se plaint! Heureusement qu’il y a mariages royals et jubilés pour rajouter quelques congés… Aucun jour férié en plus cette année, ça va être dur!
Comment dire…. étant indépendante et n’arrivant jamais à véritablement décrocher du boulot, les deux options ont l’air sympa… Bien évidemment 5 semaines c’est toujours mieux que 2…
Mais bon – si je reste indépendante dans les deux cas…
C’est clair que le statut d’indépendante est particulier…
Moi aussi je dirais 5 semaines de vacances, au moins tu peux couper vraiment de ton boulot. En tout cas, j’espère que tu profites bien de ton long week end 🙂
Je pense pour les 5 semaines aussi… parce que finalement ça fait du bien de tout vraiment lâcher pour 15 jours à un moment dans l’année.
Bonnes vacances Mathilde !!! 🙂
Et option 2 pour moi aussi car ça permet de partir découvrir le monde au moins, de totalement déconnecter du boulot, bref de se faire du bien au moral et au corps grâce à du vrai repos 🙂
Définitivement la 2e option ! Comme on le sait, les vacances c’est la vie !
Bon dans ma boite c’était 15 jours + 5jours malades + les jours fériés + les jours cadeaux de la boite (genre black friday)
Par contre tu cites des jours fériés que l’on ne pratique pas eh oui ATTENTION 😉 ! Si ca se trouve ta boite ne le fera pas non plus notamment Martin Luther King Day, la plupart des jours fériés ne sont suivis que par les écoles et administrations.
Ensuite ca depend aussi de ton « grade » plus il est élevé plus tu as des vacances, de meme si tu es dans une GROOOSSE boite tu peux avoir jusqu’à 2 mois de vacances par an (Google) mais pas d’horaire type 8-17h
Personnellement j’adore le fait de terminer à 17h ;p j’avais une vie très active de 17h-23h sans parler des weekends ;p
Hello Anne ! Oui pour les jours fériés, c’est pour ça que je disais que la boîte n’en choisit que 10, arbitrairement… On n’a pas eu Colombus Day en octobre par exemple 🙁
Je pense que là j’ai décrit le truc « de base » plutôt courant d’après ce que j’ai vu mais c’est sûr que ça peut s’adapter en fonction du boulot et du contrat. On a un copain violoncelliste qui a plus de 2 mois de vacances par an… et des horaires de concertiste : répétitions un peu n’importe quand, et il bosse le soir !
C’est vrai que c’est cool de finir à 17 heures, ça laisse beaucoup de temps pour en profiter le soir, néanmoins à terme, je crois que je ne pourrais pas me passer de beaucoup de vacances 🙂
Aaaah les vacances…. Quand j’ai commencé mon boulot, mon chef m’a dit qu’il ne comprenait comment on pouvait prendre plus d’une semaine de vacances d’affilée car on risquait d’oublier ce sur quoi on était en train de travailler… J’ai pas osé rétorquer que c’était justement le but des vacances de déconnecter…
Et il me reste 2 jours de congés supplémentaires à négocier en plus de la semaine de fermeture à Noel pour aller passer les fêtes en France !
Ahhhh j’approuve à 1000% on a bien le droit a un peu de repos, non mais ! je revis depuis que je suis dans ma nouvelle boite, ou les gens partent en vacances sans complexe et ont une vraie vie 🙂 – et nous aussi on veut faire les happy hours 1 huître 1 euro dans un mois !!!!- youhou, mon premier jour de congé sera pour Boston… En attendant je vais savourer demain soir la perspective de 4 jours a glandouiller et manger
C’était Amandine, j’ai appuyé trop vite sur la touche ! bisette comme tu dis et a bientot….! (arrivage de Patagonia chez moi presque quotidien -enfin parce qu’ils ont expedie en plusieurs colis, on n’a pas gagné au loto-)
1 huître, 1 dollar, c’est le Happy Hour de Lineage, 242 Harvard Street Brookline, métro : Coolidge Corner. Et c’était top !
Happy Thanksgiving !