Monday Morning #55 * Parfois, tout va bien

Quand vous lirez cet article lundi matin, je serai loin, très loin en week-end prolongé, car ce lundi est férié aux Etats-Unis, et signe le début non-officiel de l’été : c’est Memorial Day, le jour du Memorial, alias celui où il y a plein de petits drapeaux américains dans le Boston Common. La magie d’Internet fait que cet article a été programmé à l’avance.

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Le mois de mai a été merdique, en partie. Mais comme nous sommes ici dans le monde merveilleux d’Internet sus-mentionné, je ne vais parler ici que des trucs qui me font dire que parfois, que tout va bien. Et sans ça, qu’est-ce que j’écrirais tous les soirs dans mon journal de gratitude ?

Le port de Rockport, Massachusetts

Il y a eu cette escapade pas prévue un soir à la plage. Au départ, j’avais juste envie d’aller une petite heure à la plage pour profiter de la brise marine à la fin d’une journée caniculaire, et ça s’est transformé en réveil le lendemain matin avec une vue idyllique sur l’océan Atlantique, et le soleil à 5h45 dans la face.

How did that happened? La logique est imparable. 

Envie d’aller à la plage > départ dans les bouchons de fin de journée > arrivée tard à la plage > on reste manger sur place > on allonge la location de voiture de 2h > on est fatigué > on se dit qu’on pourrait dormir sur place > on trouve un truc sur place, le mec nous fait un prix parce que « I like you » > on allonge la location de voiture pour la nuit.

Et voilà, la conjonction des astres a donné un réveil un vendredi matin face à la mer. Je n’aurais pas rêvé mieux comme chambre d’hôtel avec vue. On a profité du petit jardin face à l’océan, puis on s’est pris un bagel face au port de Rockport, il n’y avait pas grand monde, c’était très paisible. Le retour à Boston s’est fait dans la matinée, comme si de rien n’était.

La vue idéale depuis la chambre, juste pour un matin

Le jardin japonais du musée des beaux-arts de Boston, un bel endroit calme et à l’écart

Au M.F.A. de Boston

Dans les moments sympas, il y a aussi eu une soirée au musée. J’adore flâner au MFA une fois de temps en temps le soir, et il y a toujours une animation de prévue – à laquelle cela dit je ne participe pas en général, mais j’aime bien regarder les étudiants peindre ou dessiner. J’avais deux expos en vue, celle sur le studio de Matisse qui n’était pas très grande mais Matisse, c’est toujours magique, et celle sur Robert McCloskey, surtout connu à Boston pour avoir illustré l’histoire Make way for ducklings, représentée dans le Jardin public par une enfilade de petits canards en bronze. L’expo est absolument charmante, je me suis offert le livre de l’illustrateur en me disant que j’essaierais de copier certaines illustrations pour apprendre à mieux dessiner, parmi les douze mille projets que j’ai envie de faire.

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Les moments sympas sont toujours bien entourés… Il y a eu ce bon resto un soir chez MeiMei d’inspiration chinoise, un premier dîner chez des nouveaux amis, un barbecue un samedi midi, un pique-nique un soir avant l’orage, les déjs avec ma copine Christine, une Skype Sesh à rallonge avec ma bestie à Lille…

Et ouais, parfois, tout va bien.

Lu, vu, entendu

• Lecture : J’ai oublié chez des amis le roman que je traîne depuis des mois et que je lis par intermittences The Goldfinch de Donna Tart, alors j’ai commencé Dracula, le classique de 1897 de Bram Stocker, et je suis captivée par l’ambiance gothique. J’aime que personne dans le roman ne frémisse quand Dracula dit son nom. Ils n’ont pas du lire le livre.
• Série : Je regarde bien sûr tous les mercredis la série The Handmaid’s Tale, l’adaptation de la Servante Ecarlate de Margaret Atwood que j’avais lu il y a des années. C’est sur l’extrémisme chrétien, les femmes qui perdent leurs droits, la violence de l’Etat, bref, des épisodes anxiogènes mais passionnants, et qui font se dire, encore et toujours, que rien n’est acquis pour les femmes.
• Podcast : l’épisode « How I built this » sur Whole Foods. Ce podcast de NPR (la radio publique américaine) interviewe des créateurs d’entreprise qui racontent comment ils ont commencé, leurs ambitions, leurs difficultés… ; dans cet épisode le fondateur des supermarchés bios Whole Foods, qui coûtent un bras, mais dans lesquels il fait bon acheter 2-3 trucs de temps en temps, raconte comment il a fondé cette entreprise (merci Marie H. pour la reco !)
• En plus : Je poste régulièrement des liens vers des articles à utilité variable sur Twitter @mathildepit, pour ceux qui sont là pour Boston et la Nouvelle Angleterre, rendez-vous sur Facebook Boston le nez en l’air

❤

J’en ai parlé ici, ce mois-ci sortent en librairie 2 livres que j’ai écrit sur le yoga !

Bonus : Les éditions Pyramyd m’ont envoyé ce livre New York à Taguer au principe original : taguer, à l’aide d’un crayon doré fourni avec le livre, des photos de mur de New York. Les photos sont réussies, et les murs vides n’attendent que les dessins et autres doodles à faire sérieusement (ou dans mon cas, à griffonner quand je suis au téléphone). J’aime !

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