Pendant une soirée très sympa cet été – barbecue, thon grillé et bière – on fait la rencontre d’un couple américano-canadien, des inconditionnels de punk music. On sympathise en discutant de l’un de nos sujets préférés : la cuisine et les restos. A la fin de la soirée, ils nous proposent de se joindre à eux en septembre pour leur soirée mensuelle dans un célèbre resto de la ville : O-Ya.
O-ya et son chef Tim Un mardi soir, vers 18h30, on se retrouve en bordure du Financial District et de Chinatown, face à une ancienne caserne de pompiers en briques rouges. Le restaurant est peu visible de l’extérieur : on entre sur le côté par une porte dérobée. L’intérieur est chaleureux, un mélange assez cool de légèrement zen japonisant, et d’usine réhabilitée, sans chichi ; la musique qui passe en fond n’est pas du tout assourdissante (plutôt rare par ici) : tout concourt à une atmosphère sympa et conviviale. Tant mieux. Le chef, Tim Cushman, est originaire de Boston. Son histoire peut alimenter les dossiers sur le rêve américain : il a d’abord été musicien, puis est devenu apprenti dans un resto à Los Angeles. Il se passionne alors pour la cuisine, voyage en Thaïlande, au Mexique, en Italie, au Japon à la recherche de “sa cuisine”. De retour a Boston, il a enfin trouvé : ce sera “Californien-Japonais”. Il ouvre O-Ya. Peu de temps après, un célèbre critique gastonomique vient y manger, adore, écrit un superbe article et c’est le début de la gloire. Tim reste cool : son resto ne compte toujours que 10 tables, un bar, des habitués – comme nos amis, qui ont appris à connaître Tim et nous assure que manger ici est toujours aussi bon qu’au début, voire meilleur. Comme on est avec les copains du chef, on aura droit à un traitement de faveur et à quelques sushis “on the house”…
Et dans l’assiette, c’est comment ? On suit les recommandations de nos amis, on va commander des sushis, des plus simples aux plus complexes. On commence par un simple sushi au champignon shiitake : le goût est incroyable, subtil et changeant au fil de la bouchée. On s’attend à un certain goût du champignon – celui qu’on connaît déjà, mais là il est sublimé, que ce soit par une légère sauce, une herbe, une épice. Les assiettes s’enchaînent et c’est l’enthousiame à chaque fois : même si l’experience est de courte durée – une seule bouchée par un sushi – c’est intense ! Parmi les sushis plus complexes, on a adoré celui à l’huître grillée, encre d’encornet et mousse d’épinard, ou encore la langoustine en tempura.
Allez-y ! On avait détesté Oishii, un japonais branchouille guindé de South End, on a adoré O-Ya, qui ne fait pas dans les apparences. Rien de sophistiqué, tout est net, précis, bon. L’addition peut sembler un peu salée, il faut compter entre 12 et 20 dollars la paire de sushis, sans compter les morceaux plus complexes. Si vous venez bientôt a Boston, un conseil ; réservez dès maintenant une table chez O-ya.
Pour plus d’idées où sortir à Boston, consultez mon guide des bonnes adresses.
6 réflexions au sujet de “O-Ya // L’excellence et la simplicité”
@ Maathiiildee: pas encore partie en Coree, depart vendredi prochain o/ Je piaffe (mais mon poster n’avance pas…). J’embarque la camera !
Et New Orleans, deja fait ou bientot ?
J’ai un chercheur énervé près de moi qui prépare son poster… New Orleans pour la fin de la semaine 😉
@La Grande Blonde. Ca vaut le voyage ! Ya vraiment pas une petite conférence au MIT qui traine dans les parages ? Et la Corée au fait, c’etait comment ?
@Julie. Tu devrais savoir depuis le temps que les burgers c’est que pour le gouter
@Maud. Ce post t’était implicitement dédié : tu voulais du resto, en voila !
AAaaaahhhh… Ben dis donc, j’en attendais pas tant…!!!
Moi qui pensais que les américains ne se nourrissaient que de hamburgers… (Préjugé gratuit n°5). ça a l’air super bon en tout cas !
Julie
Bon, je crois que tu vas vraiment reussir a nous faire venir a Boston… Je vais _vraiment_ me mettre a guetter les conferences aux US, moi…
(comment ca, je tiens de l’estomac sur pattes?)