Quand on a planifié le voyage, on a écouté les recommandations des amis, ce qu’ils avaient préféré dans l’ouest américain. Pointe Reyes faisait partie de la liste des endroits qui provoquaient l’enthousiasme : “C’est le bout du monde, un endroit magique”. Je trouvais le nom de cet endroit plutôt sympa et en voyant des photos, ça a achevé de nous convaincre : on irait à Pointe Reyes. Le hic, c’est que ça faisait déjà plusieurs jours qu’on roulait de très nombreuses heures, et Pointe Reyes semblait loin, très loin. Eh oui, ce n’est pas le bout du monde pour rien.
Pointe Reyes, au bord du grand Pacifique. Pointe Reyes est une presqu’île située à une trentaine de miles au nord de San Francisco. Elle est connue des explorateurs espagnols et anglais depuis le 16è siècle et tient son nom de marins qui y auraient accosté le jour de la fête des Rois mages (= début janvier, la galette et tout). C’est une zone protégée pour la faune et la flore. En gros, on n’a pas croisé grand monde.
Le road trip est bientôt fini – mais pas encore… Après la matinée passée à Santa Cruz, on a roulé encore longtemps (dans mon souvenir, j’ai dormi, mangé des chips, écouté Léonore qui lisait le guide, redormi, on s’est arrêté dans un station essence, on a chanté dans la voiture, on a arrêté d’écouter de la musique, on a fait des discussions sur les zombies – c’était bien et un peu long). Dès qu’on arrive sur la Pointe Reyes, adieu le ciel bleu qui se couvre de gros nuages. Et le vent souffle. On est en Bretagne, c’est ça, à la pointe du Raz ? On s’arrête dans un boui-boui local pour acheter de quoi faire un apéro (notre régime alimentaire pendant ce voyage a été quelque peu chaotique) et on regarde sur une carte ce qu’on aurait envie de voir : on décide à l’unanimité d’aller jusqu’au phare. C’est beau les phares !
Le phare de Pointe Reyes. On se lance sur la route : des pentes douces, des patûres, quelques rares fermes. La route est interminable, et se rétrécit petit à petit. J’espère qu’on ne s’est pas trompé… C’est la campagne, on se sent au milieu de nulle part, surtout avec ce brouillard envahissant. Arrivé au parking du phare, la route est fermée, on va terminer à pieds. On traverse un tunnel de pins recourbés par le vent… sur le côté, des biches, les mules deers (des biches aux longues oreilles, comme des ânes). Hélas, le chemin pour descendre au phare fermait à 16h30, on le contemple du haut des 300 marches (en se disant que c’est pas si mal que ce soit fermé). On s’installe pour un pique-nique des plus gastronomiques, bière, chips et saucisson. Le ciel est brumeux, certes, mais avec une belle bande rose-rouge à l’horizon car le soleil se couche. C’est beau et très calme (avec de temps en temps la corne de brume du phare qui se met en route), mais on a les doigts gelés… et on doit encore faire pas mal de miles pour rentrer.
Sur la route pour aller rejoindre notre B&B du soir, on s’arrête dans un petit village, à Inverness, et là, c’est la super découverte : Saltwater, un resto très sympa à la déco marine, on y sert des huîtres et des bons petits plats. Miam !
Il nous reste deux jours de vacances… Demain on a prévu d’aller à Napa Valley et le dernier jour à Sausalito…
11 réflexions au sujet de “Pointe Reyes en Californie // Rendez-vous au bout du monde”
Merci à toutes pour vos commentaires et contente de vous avoir fait découvrir cet endroit !
C’est vrai que ça fait un peu bout du monde… Et ça me donne encore plus envie d’aller faire un petit tour par là-bas !
Seul regret, ne pas avoir réussi à prendre en photo le lièvre géant rencontré près du parking, et ne pas avoir rencontré de baleines, il faudra revenir en décembre (j’ose difficilement imaginer l’ambiance à 17h…) Cet apéro gelé restera dans les mémoires !
J’avais oublié le lièvre (que je n’ai pas vu en plus le jour J).
C’était cool cette soirée, c’est clair ! Bisettes
Sublime !!!! La première photo m’a littéralement coupé le souffle, on ressent merveilleusement les embruns, le mystère, l’attrait des flots… Il y a quelque chose de magnétique dans ce paysage 🙂 Merci encore une fois de me faire voyager 😉
Un endroit bien sauvage comme on ne l’imagine pas juste à côté de San Francisco ..
Oh, ça me plaît ! Je n’en avais jamais entendu parlé, si j’avais su que le bout du monde n’était qu’à 30 miles de San Francisco, j’y serais allée…
Tu verras Sausalito, c’est un coin d’enfer ^^
Mag
http://www.lemagalire.fr
Ce voyage a eu lieu fin août, on y est déjà allé – et revenu !
Je raconterai ça bientôt 🙂
Ah, les phares !
Ca a l’air superbe, comme coin (de Bretagne). En juillet, on a envisage d’aller jusqu’au point le plus occidental de l’Australie, a Shark Bay. Mais faute de temps, on a renonce. Il faudra qu’on y retourne !
Bonne fin de dimanche, moi, je file bosser ^^ Monday, happy day (ou pas) !
Chaque pays a son coin de Bretagne 😉 Il y a quelques années, on était allé à Cabo de Gata au Portugal, et ça ressemble pas mal à un super coin paumé battu par les vents. Et devine quoi… il y avait encore un phare là-bas…