S’il y a bien un blog de voyages qui me plait et que je lis régulièrement, c’est celui de Delphine et JP, A la fin de la route. Ils parlent des Etats-Unis de façon fun, simple, authentique, curieuse. Ils expérimentent, roulent beaucoup, font des trucs un peu foufou. On ne s’est jamais rencontré en vrai, mais j’ai l’impression qu’on est copains. Quand ils partent en road trip pendant l’été, c’est un régal de suivre leurs aventures au jour le jour. En ce moment, ils ont un projet dingue : ils prennent une année sabbatique pour partir dans un long road trip aux Etats-Unis et construire un site pour aider les voyageurs à faire comme eux. C’est cool, alors j’avais envie d’en parler.
Qui êtes-vous ?!
Delphine, 31 ans, et Jean-Philippe, 34 ans. Nous sommes tous les deux journalistes à la ville, dans l’Est de la France (mais Lyonnais de cœur !) et nous bloguons depuis février 2012. A cette date, nous avons lancé A La Fin De La Route pour y parler de nos voyages, un peu sur un coup de tête au départ. Notre truc, ce sont les roadtrips, que ce soit en Europe (Italie, Espagne, Islande) ou plus loin, comme en Afrique du Sud. Et surtout notre péché-mignon, les Etats-Unis.
Comment la passion du road trip aux Etats-Unis vous est-elle tombée dessus ?
En 2008, nous sommes partis sur la Côte Est pour un voyage en famille avec les parents de JP. De La Floride au Canada en passant par les Keys, Orlando, Philadelphie, Washington, New York ; Boston et les Chutes du Niagara. Ca nous a énormément plu. Alors, on s’est dit qu’on allait remettre ça. Et en 2011, cap sur le South West avec tous les grands classiques : San Francisco, LA, Yosemite, Las Vegas, les parcs de l’Utah, Grand Canyon, Monument Valley. A partir de 2011, on y est retourné tous les ans, en cherchant des coins moins connus, en multipliant les expériences, en traçant des roadtrips parfois un peu loufoques. Chaque année, on regrettait d’avoir zappé un endroit et, alors qu’on était encore sur le sol américain, on savait déjà que ce serait le point de départ de l’année suivante. Bref, on est devenus accros.
Quel est l’endroit aux Etats-Unis qui vous fascine le plus ?
JP : Moi, j’adore White Sands National Monument. Bien sûr, le Grand Canyon, ça fout des frissons, le parc du Yellowstone, c’est une claque. Mais ce tout petit parc du Nouveau-Mexique, avec ces dunes de sable blanc, ça m’a marqué. Je m’y projette encore souvent. Sinon, j’adore toutes ces petites villes, perdues au milieu de nulle part et sur lesquelles on tombe sans crier gare.
Delphine : J’adore les villes énormes et tous les endroits cool comme la Floride et la Californie, qui ont le beach mind ! Et surtout ces parcs plein d’animaux, partout.
Quel est l’endroit qui ne vous a pas enthousiasmé plus que ça ?
On a eu des mauvaises expériences à Philadelphie et à Houston mais cela tient plus à des rencontres qu’aux villes en elles-mêmes. Donc on y retournerait sans problème. On a même raté « notre » Chicago qu’on attendait pourtant avec impatience ! Un endroit que je n’aime pas trop, c’est Miami Beach. Un peu trop bling-bling… Nous y sommes allés deux fois et sincèrement, je préfère m’en éloigner, soit pour aller sur la côte ouest de la Floride (Naples, Sanibel), plus au nord (Saint-Augustine) ou plus au Sud (les Keys). Les plages y sont sublimes et l’ambiance plus détendue.
Quel est le meilleur (et le pire) conseil qu’on puisse donner pour préparer un road trip ?
Le meilleur conseil pour le vivre, c’est de tout prendre. Prendre tout ce qui se présente. Ne pas hésiter à multiplier les expériences, à prendre des détours, à accepter les surprises. Après, dans la préparation, il faut prévoir un minimum. Pas tout, non. Mais un petit peu. Si vous voulez dormir dans les parcs, en lodge, c’est au moins six mois à l’avance. Si vous voulez dormir en bord de mer en Floride, il faut réserver. Si vous visitez des coins où le logement est limité (ex : Page en Arizona) alors que l’afflux de visiteurs est massif, il faut réserver. Idem pour des attractions comme Alcatraz. Organiser un roadtrip sans rien prévoir hormis le billet et la voiture, c’est possible. Mais on peut rater quelque chose et il faut être un peu expérimenté.
Le pire conseil ? Ne pas se soucier des distances et mégoter sur le confort de la voiture. On ne va pas faire un cours de géo mais les USA, c’est grand. Le parc du Yellowstone, c’est grand comme la Corse. Et si on n’a pas l’habitude de conduire beaucoup ou longtemps, ça peut être un calvaire d’enchaîner des lignes droites par 40 degrés en plein désert de l’Arizona. Donc, toujours bien calculer les temps de route. Et nous, on les multiplie par 1,5 ou 2 pour se donner le temps pour les arrêts et les imprévus.
Quel est le projet fou que vous préparez en ce moment ?
Roadtrip ! Cet hiver, nous avons prévenu notre employeur que nous partions, le 1er juillet, pour une année sabbatique. On aurait pu en profiter pour se poser et voyager sans arrière-pensée mais c’est pas vraiment nous.
Donc, derrière tout ça, il y a un projet et un nouveau site, www.lostintheusa.fr qui devrait sortir en juillet. Au fil des années, avec A La Fin De La Route, on a vraiment pris le virus et les demandes, pour aider des lecteurs à préparer leur roadtrip, se sont multipliées.
Partant de là, on s’est dit : et pourquoi ne pas créer un site pour aider tous ces gens ? Un site qui permettrait d’organiser son roadtrip, presque de A à Z. L’outil qui nous manque, d’abord à nous, quand on organise nos voyages. Donc nous sommes en plein dedans. Et le 6 août, nous partons pour trois mois de roadtrip dans le sud-ouest afin de raconter de nouvelles histoires, de trouver de nouveaux lieux et de voir ou de revoir certaines merveilles. Si tout va bien, nous repartirons au printemps 2016 dans un autre coin des Etats-Unis.
Vous ne reculez devant aucun défi de « morfale », quel est le plat que vous regrettez d’avoir mangé ?
Déjà je regrette de ne pas avoir tenté le steak de deux kilos du Big Texan à Amarillo. Mais ce qui m’a refroidi, c’est la possibilité de le faire sur une estrade devant tout le monde avec les photos et les encouragements. Non, un regret, c’est d’avoir mangé du macareux en Islande. Oui, c’est vraiment trop mignon.
5 réflexions au sujet de “« Le meilleur conseil pour vivre un road trip, c’est de tout prendre » – A la fin de la route raconte leur projet”
Merci pour le partage de ce blog très enrichissant. Je part moi même en Islande pour 2 semaines fin juillet et j’ai adoré leurs articles !
Peut être me laisserais-je tenter par du macareux en Islande 😉
Super intéressant, j’ai hâte de suivre cette nouvelle aventure ! Je suis d’accord avec tout, sauf avec le côté sur l’organisation, pendant notre premier road-trip de 3 mois aux US on avait tout organisé (niveau transports et hébergements) et c’était vraiment super alors que tout le monde nous disait qu’il aurait mieux valu y aller au culot. Pour notre deuxième road-trip (qui se termine aujourd’hui :'( ) on avait prévu que le début et on a beaucoup plus mal vécu ce voyage, j’ai trouvé cette épée de Damoclès constamment au-dessus de la tête vraiment stressante, déjà qu’un long voyage n’est pas de tout repos ! Moralité : il est difficile de savoir quel type de voyage nous convient le mieux avant de l’avoir testé !
Bonjour Flo,
Tu as raison. Ça dépend des personnes, de la façon de voyager, du confort qu’elles attendent aussi. Généralement, nous réservons environ 70 % des logements, ce qui est beaucoup. Car on aime aussi choisi les logements avec précision.
Cette année, pour notre roadtrip de 3 mois, nous partirons sans rien réserver pour une seule raison : être souples. On se le permet aussi car nous y serons en août, septembre et octobre, donc & mois et demi hors saison. On va fonctionner avec une visibilité de trois ou quatre jours. Ce sera un bon test.
A plus
Hello !
Moi ça me stresse d’avoir tout de réserver à l’avance. Je me suis rendu compte qu’on se grouillait de rejoindre l’étape d’après quand on avait un motel ou un emplacement de camping de réserver à l’avance, alors que si c’est open, c’est plus cool – même si c’est sûr que l’improvisation laisse des moments de doute, et que ça nous est arrivé d’imaginer dormir dans la voiture (on a toujours fini par trouver quelque chose). Le fait de ne pas tout réserver à l’avance ne veut pas non plus dire qu’on ne sait pas où on va ou où on a envie d’aller, on suit grosso modo un itinéraire qui s’ajuste au fil des jours.
Mais comme dit JP, on ne voyage pas en haute saison.
Je file m’inscrire sur le nouveau site ! J’apprécie les derniers articles de découvertes de blogs, merci encore à toi.