On a été invité à une soirée chez l’une de mes conversation partner, pour une « game’s night » plus précisément. Invitée également, l’une de ses amies qui est cuistot pour un éditeur de cuisine. Comme de par hasard… Quand elle m’a appelée pour me proposer cette soirée, je lui ai demandé des précisions sur les jeux en question : au programme Scrabble, Scattergories, Taboo. Ok, des jeux de société basés sur des mots (on peut pas faire des mimes ou chanter ?). Le rendez-vous est fixé à 17h30, pour un petit buffet et du vin.
Aparté culturel : Les soirées ici commencent tôt (étude sérieuse basée sur trois soirées). Et souvent sur les invitations pour des pots, l’heure de départ est même indiquée : fête de 18h30 à 20h30 (utiles pour les gens qui traînent tard et partent jamais, mais un peu rude tout de même).
Finalement, on est tout de même arrivés une heure après ce qui était demandé, Manu ne pouvait décemment pas partir trop tôt du boulot. J’avais prévu d’apporter des crêpes. La chef cuistot et son copain avait rapporté de la charcuterie (faite par elle-même) et du fromage, et notre hôte avait préparé plein de « dips » salés et des super cookies (je n’en ai jamais mangé d’aussi bons ). Bref, les crêpes au sucre dans leur Tupperware faisaient vraiment amateurs.
On a finalement échappé au Scrabble. Je nous imaginais, tout fiers, en train de poser sur le plateau des mots de 3 lettres ou, pire, des mots inventés. On s’est par contre bien marré à jouer à Taboo (j’ai trouvé cette version en ligne, on va s’entraîner pour la prochaine fois). Le principe du jeu : faire deviner à ton équipe un mot écrit sur une carte, sans dire les 5 autres mots les plus évidents, qui permettraient de trouver le mot illico. Certaines cartes nous étaient fatales : les personnalités américaines (Martha Stewart, des inconnus de la télé, des politiques), ou tout simplement des mots hors de notre vocabulaire, dont je ne me souviens même pas. Bon bien sûr, je vous dirais qu’à la fin de la soirée j’avais l’impression d’être super forte et de parler trop bien, mais on sait bien que c’est directement corrélé au taux d’alcool dans le sang.
La chef-cuistot-qui-travaille-pour-une-maison-d’édition m’a proposé de venir la voir à son boulot le lundi suivant. Youpi ! Rendez-vous chez America’s Test Kitchen, un éditeur qui fait des magazines, des émissions de télé, un site internet, un tumblr, etc. Leur particularité : toutes les recettes sont testées plusieurs fois par des cuistots, sous la houlette des éditeurs, et même d’un Scientifique. Suite aux multiples tests, chaque recette commence par un récit-édito sur comment faire pour que ça marche vraiment, ce qui inclus les tentatives ratées (pour les connaisseurs : l’art du chapô poussé à son paroxysme d’intelligence et d’utilité).Tous les jours, ils testent de nouvelles recettes… et le soir ils embarquent les restes à la maison.
Dans les bureaux : une grande bibliothèque avec des milliers de livres de cuisine, deux grandes cuisines avec plein de réserves de bouffe, des studios photos avec des accessoires de stylisme, et des bureaux plus classiques pour les éditeurs.
Ils reçoivent un courrier des lecteurs de dingue : des gens qui demandent s’ils connaissent la recette du gâteau aux amandes fait dans le Tenessee dans les années 50, ou pourquoi le glaçage de leur gâteau n’a pas tenu au frigo, comment faire des pommes de terre au four croustillantes et moelleuses sans qu’elles soient toutes cramées. Et l’éditeur de répondre, on va tester plusieurs façons de faire et on vous dira quelle est la meilleure. Bref, c’est accessible, extrêmement pratique ; et le design des magazines et des bouquins est sympa (un petit côté rétro) et plein d’illustrations (j’adore !).
Soirée sympa, rencontres supers, et je suis contente d’avoir découvert cet éditeur absolument inconnu de moi il y a encore une semaine, alors qu’apparemment ce serait une institution pour les Américains. Faut peut-être qu’on investisse dans une télé car j’ai l’impression qu’une partie de la culture nous échappe…
7 réflexions au sujet de “Soirée entre amis // Jeux, dips et America’s Test Kitchen”
J’aime beaucoup l’ambiance de ton blog, dommage que je n’ai pas trouvé ton hellocoton pour m’abonner…
Merci !
Suite à ton message, l’ingénieur technique s’est emparé du problème et maintenant tu peux tout trouver facilement à partir de mon blog.
Mais c’est genial, comme concept de maison d’edition ! Il va falloir que j’aille regarder ca de plus pres… J’adore l’idee des tests repetes (c’est mon cote scientifique, ca, j’ai ete conditionnee) et des syntheses en edito.
Quand a la tele, apres un an et demi sans, on commence a se dire aussi qu’on rate tout un pan de la culture aussie, a ne pas du tout la regarder. Il va falloir qu’on s’y mette, au moins un peu…
Ca nous arrive de voir un bout de télé, dans des restos ou dans des bars. Il y a des écrans PARTOUT, dur de ne pas rester scotcher devant parfois…
J’adore le concept de la maison d’édition…
Julie
C’est vrai, ça te plaît ? En tout cas, ça sentait bon là-bas…
Oui ça me plait! ça donne envie…