Regarder des séries est l’un de mes hobbies fétiches – l’une de mes excuses pour en regarder plein est de dire que ça-améliore-mon-anglais (oui, même regarder Gossip Girl). J’aime bien suivre le blog Le Monde des séries, depuis que j’ai lu que son auteur a adoubé The Wire comme l’une des meilleures séries, je le suis inconditionnellement. En 2010, j’ai commencé à suivre – sur l’une de ses recommandations – la série Louie. Je suis rapidement tombée sous le charme de ce quarantenaire plutôt moche, mais dont l’humour et la détresse m’ont enchantée.
Louie, Louie, Louie
Comment vous convaincre du génie de Louie et du caractère essentiel de cette série tragi-comique ? Louie vit à New York, il est divorcé et père de deux petites filles. Au cours d’un épisode – d’une vingtaine de minutes – on voit successivement Louie sur la scène d’un comedy cellar new yorkais, en train de faire son spectacle, du stand up, puis vivant sa vie de tous les jours. L’humour sur scène est très graveleux et irrévencieux, quant à son quotidien, il est assez morne et rempli de micro-situations gênantes. Il est entouré de gens avec qui il est incapable de communiquer – que ce soit ses voisins, ses petites copines, sa famille, ou ses amis – c’est à se demander comment il peut être aussi talentueux sur scène, et aussi malhabile dans la vie. Du coup, en tant que spectacteur, les moments où on rit comme des baleines sont ponctués par d’autres où règne un sérieux malaise. Tous les personnages de la série, Louie en tête, sont tristes et seuls dans la vie.
Il y a des tonnes de sketchs sur Youtube pour vous donner une idée du personnage…
Et un extrait d’un épisode de la dernière saison – avec des guest stars comme David Lynch…
Depuis quelques semaines, c’est la consécration de Louis CK ici : il entame bientôt une grande tournée dans tout le pays, il vient de passer au Saturday Night Live et il a gagné un Emmy en septembre pour le meilleur scénario de comédie. Cette LouisCK-mania me fait penser à la nouvelle passion générale pour Lena Dunham, et sa série Girls. J’ai l’impression qu’elle est une sorte de pendant féminin – 20 ans plus jeune – de Louis, là encore une sorte de voix de sa génération, juste, drôle et tragique.
Boston Comedy Festival
Grâce à Louie, on a découvert le stand up comedy – en France, je n’étais pas vraiment fan de comiques, ça avait même tendance à me faire fuir, la faute sans doute à de trop nombreux trajets en voiture, petite, pendant lesquelles la radio diffusait les Grosses têtes – de quoi me rendre sinistre pendant quelques années. Bref, quand on a vu qu’avait lieu à Boston un festival de Stand Up Comedy, on a acheté des billets – tout en pensant qu’on n’allait pas y comprendre grand chose. Notre niveau d’anglais s’améliore de jour en jour – avec certes des “plateaux”, mais rire instantanément à des vannes me semblait tout de même une épreuve. Un samedi soir, on roule en vélo jusqu’au théâtre de Somerville, dans la banlieue de Boston. On s’installe, et comme d’hab dans un théâtre, on peut boire de la bière et manger allègrement tout en regardant le spectacle installé dans son gros fauteuil.
Premiere bonne surprise : on comprend. Pas tout, mais on comprend plus des trois-quarts de ce qui se dit sur scène. Ouf !
Deuxieme surprise : c’est drôle ! La soirée a commencé par un présentateur vedette, apparemment un vieux routard du stand up, qui chauffe la salle et qui présente les dix candidats – le festival est une compétition de comédiens qui se sont affrontés pendant 10 jours, et nous on assiste ce soir-là à la finale. Se sont ensuite enchaînés les dix finalistes, qui ont fait chacun des sketches d’une petite dizaines de minutes. Le principe est assez répétitif : c’est de l’auto-dérision – trop gros, homosexuel, noir, juif, d’origine russe, femme… La plupart des comédiens enchaînent les blagues sur eux-mêmes. Un seul comédien a quant à lui brodé autour d’une situation cocasse – c’est ce que j’ai préféré. Le public participe, réagit quand il est interpellé par le comédien, et rit à gorge déployée : c’est vivant ! Le comédien qui a gagné ce soir-là s’appelle Paul Oddo : tant mieux c’était notre chouchou ! Il a tout de même gagné 10 000 dollars !
Un sketch de Paul Oddo :
J’irai sans doute revoir un autre spectacle de stand-up comedy, it’s sooo American !
Et vous quelles séries regardez-vous ? Plutôt 100 % américaines ou vous regardez des séries british, françaises ? Et Louie, ça vous dit ?
5 réflexions au sujet de “Stand up comedy et Louis CK”
Salut Mathilde !
Merci pour cet article ! 🙂
Toi qui t’intéresse de près ou de loin au stand up, aurais-tu quelques liens / infos concernant l’histoire du stand up aux Etats Unis ?
Bonne journée !
Oh cool ! Une nouvelle série que je ne connais pas !
Merci pour la suggestion !
J’suis fan de séries aussi, j’en regarde beaucoup, de tous les genres ! J,ai fait quelques billets sur le sujet aussi, j’en ai d’ailleurs un autre en préparation 😉
Je connaissais pas ! Je vais y jeter un oeil, il a l’air bien marrant !
Connais pas Parks and Rec ! Je vais y jeter un oeil… Merci !
Regarder des séries est l’un de mes hobbies fétiches – l’une de mes excuses pour en regarder plein est de dire que ça-améliore-mon-anglais (oui, même regarder Gossip Girl).
>> Tout pareil 🙂
Je ne connais Louis Ck que de par son rôle dans Parks and Rec (série géniale) mais Louie Louie a l’air sympa 🙂
Je suis très séries américaines et british (Mad Men, Community, Misfits, Downton Abbey, Fresh Meat, American Horror Story, The Hour, The Walking Dead et je pourrais continuer la liste encore longtemps ^^) car de ce point de vue là, la France laisse un peu à désirer 🙁 La seule que je regarde avec plaisir, c’est Fais Pas çi Fais Pas ça sur France 2 !