J’ai partagé sur Instagram un récap au jour le jour de mes vacances au Cape Cod. J’avais envie de le re-poster sur le blog, pour ne pas que ça se perde dans les méandres des réseaux sociaux. Vous préparez peut-être des vacances dans cette région de Nouvelle Angleterre ? Je donne toutes les informations pratiques dans mon guide digital du Cape Cod, que je mettrai à jour avec toutes les nouveautés apprises et parcourues pendant ces vacances fin août 2023. Si vous achetez le guide aujourd’hui au prix actuel, vous recevrez toutes les futures mises à jour gratuitement. N’attendez pas !
Carnet de vacances, jour 1 : l’arrivée 🎉
On a chargé la voiture, on a accroché les vélos en espérant que tout reste bien en place pendant les 2h de route qui nous séparent de la maison de vacances réservée il y a quelques mois pour la dernière semaine d’août, tandis que le daycare de ma fille fait sa fermeture annuelle de 5 jours. Le Cape Cod, je connais bien, mais jamais pour des vacances plusieurs jours d’affilée. Et puis avec un toddler avec nous, qui sait comment ça va se passer ?
La location est plutôt… vieillotte, ça sent le renfermé/mouillé, on appelle ça entre nous le chaffrin mais il y a probablement un vrai mot en français qui existe. Comme souvent quand j’arrive dans un nouveau lieu, je suis dégoûtée de m’asseoir sur le canapé ou le lit. Pas ma fille : elle s’approprie les lieux en deux secondes. On se pose dans un foutoir général et on part tout de suite (= au bout d’une bonne heure ?) à la plage voisine.
Ça fait du bien de voir l’horizon et cette mer d’huile si calme. Le soleil a déjà entamé son coucher. Je marche le long de la plage mais je suis vite arrêtée par les interdictions : le littoral sur les côtes américaines est rarement public.
Le soir, dans un esprit de vacances, on ne cuisine pas. J’espère me sentir vite en vacances, j’ai cette pression de me dire que ça ne dure que quelques jours. C’est parti 🌊🌀🙏
Jour 2 ☀️
Apres une matinee embrumée, litteralement et figurativement, on prend les vélos pour une longue promenade qui me donne tout de suite un grand sentiment de liberté et de lenteur. On croise un cycliste sur un banc face à la baie, il dessine : c’est sa facon de ralentir pendant le week end – on discute 5 minutes, il est un prof de francais au Cape.
🍦Pause glace pour les amateurs de soft serve.
En rentrant, tout le monde prend une douche en exterieur, c’est absolument divin. Je me pose sur une chaise longue pour lire un essai sur les ‘Momfluencers‘.
Apres un repas au bord de la plage, un dernier passage au playground, l’enfant s’endort tôt, et on regarde If Beale street could talk dans d’énormes fauteuils qui s’inclinent facon Joey et Chandler. J’aurais aimé aller au cinema drive-in de Wellfleet, peut-être quand ma fille sera un peu plus grande.
Jour 3 🍦
Le temps est incertain, notre programme aussi. Après un petit déjeuner un peu nul (le désavantage d’une zone touristique), on va marcher dans une réserve Audubon 🐦
On donne à notre fille un Bingo nature. Ce que j’apprécie avec un petit enfant, c’est la capacité incroyable d’être dans le moment présent, sans filtre, en observant tous les éléments sans différencier leur importance.
On a des jumelles mais on n’est pas vraiment de vrais ‘birders ‘ qu’on croise en nombre avec leur objectif géant. Pour moi un oiseau est petit / grand, vole, est d’une couleur donnée. Mais dans les réserves Audubon, on trouve de vrais passionnés.
L’après midi j’ai droit à deux heures rien que pour moi, un temps très précieux et rare que je savoure en lisant 100 pages d’American Beauty, un roman sur le Guilded Age, lecture parfaite de vacances. C’est cliché : une jeune femme d’une beauté incroyable se lie avec un ‘tycoon’ de New York qui investit dans les chemins de fer. Les pages défilent.
En fin de journée, on est à Provincetown : après la solitude de la matinée on est plongé dans l’ambiance festive de cette petite ville 🌈 Sur le quai, les gens font la queue pour rentrer à Boston en ferry. L’enfant court partout, promenade pas chill du tout, je regrette les grands espaces du matin.
On finit par manger une pizza et je remercie l’hôtesse qui nous donne des crayons et une feuille à colorier alors qu’on attend notre table. She knows.
Jour 4 🐟
Les photos suggèrent 1) que c’est l’automne 2) qu’il n’y a personne au Cape. C’est faux dans les deux cas. On est encore en été, mais ce jour-là, il fait gris, de la bruine, un vent qui décoiffe. Les moustiques et autres taons (greenheads) sont de sortie dans nos promenades au bord de l’eau.
La réserve de Monomoy est un endroit sauvage et préservé mais qui subit l’érosion de plein fouet, qui sait si ça existera encore dans dix ans. Pour y accéder, on traverse une zone résidentielle avec des maisons à plusieurs millions de dollars.
Ce matin, on est « dans le coude » du cap, alors on va voir les lions de mer et on commande à manger au Fish Market mais le lobster roll est à 40 dollars en ce moment. Je me rabats sur un crab cake.
Passage rapide par Chatham mais la magie n’opère pas comme d’habitude : trop de monde. Boutiques sans queue ni tête. Trottoirs trop petits et puis c’est l’heure de la sieste, trop d’agitation.
En fin d’après-midi, on retourne sur ‘notre’ plage, côté baie, à marée basse. La plage est transfigurée, la mer se retire loin loin loin. J’adore y marcher dans ces moments là.
Le soir, après des grillades de légumes d’été, on continue d’explorer les films dispos dans notre maison de location, et ce sera Ferris Buller day’s off, une comédie des années 80 potache sans grand intérêt si ce n’est de voir beaucoup d’acteurs très jeunes (Connor de Succession !) et le style inimitable de cette décennie.
Jour 5
C’est le milieu de semaine, et le temps se dégage enfin. Tant mieux. Même si j’ai tendance à dire que la météo ne m’affecte pas – c’est préférable dans une région comme celle de Boston, je suis un peu deg qu’il fasse si gris. Gris, humide, semi-chaud, on est en plein changement de saison. I’m not ready yet.
🌧️
La matinée est… indécise, et on est très lent à se préparer, d’une lenteur incroyablement frustrante. On se décide pour un tour en vélo près de Provincetown. Sur la route, on a l’impression d’être piégé dans le brouillard, il pleut des cordes… Et puis on arrive à destination, on prépare les vélos, et on se met à pédaler sur une piste cyclable qui traverse dunes, marais et forêts. C’est tout simplement magique avec juste ce qu’il faut de challenging. J’adore.
🚲
En début d’après-midi, on retourne à la maison et notre toddler s’endort pour 2h, 2 heures précieuses pendant lesquelles j’en profite pour bouquiner dehors – toujours mon roman sur le Guilded Age et passer du temps avec Manu sans être interrompus. On discute entre autres du programme du lendemain : Martha’s Vineyard, or not.
📚
En fin d’après midi, on fait une très chouette promenade dans un marais de ‘white cedar’, tout le monde est happy (sans aucune ironie !) pour finir par profiter du sunset à la plage, côté baie bien sûr pour voir le soleil se coucher dans la mer. Ma-gni-fi-que.
Jour 6 ☀️
C’est comme ça que j’imaginais les vacances : un grand soleil, des températures agréables et un programme super facile à imaginer : des promenades et de la plage.
Qu’est-ce qui me plaît vraiment en vacances : changer du quotidien ? Voir et expérimenter de nouvelles choses ? Me bouger ? Lire des romans faciles ? Être seule ou (bien) entourée ?
La journée se construit au fil de l’eau. On voulait aller à une plage de bord de l’océan, mais il faut 30 dollars en cash, on veut aller se baigner dans un étang d’eau clair, mais il faut aussi 30 dollars en cash. Allez, on le fait, on va tirer de l’argent, ça semble inévitable.
Ce sera donc matinée au playground + étang, un « kettle pond » typique de la région. Je me baigne enfin, ma fille, tjs comme un 🐟 dans l’eau s’éclate puis on fait des châteaux sur la mini plage.
Il n’y a pas eu de sieste ce jour-là, hélas pour nous… on sort le sac à dos – porteur pour une autre promenade sur ponton dans des marais avec des vues sur… l’océan et des marais, pas de doute, on est au Cap Cod.
On retourne à une autre plage, côté baie ; l’après-midi est longue sans sieste, cette fois c’est marée basse et il y a plein de « tidal pools » des mini piscines de marée. J’adore cette immensité. Il fait frais, le vent souffle ❤️
Après le coucher de soleil (à 19:14 !) on rentre, elle s’est déjà endormie ; comme on vit a la mode américaine, on a dîné tôt, of course, et il ne reste qu’à choisir un film dans notre ciné club éclectique de la semaine. Ce soir, ce sera Rocky le premier film, celui de 1976 que je n’ai jamais vu.
Il reste encore une journée complète demain. Sweet dreams ☁️
Jour 7 🕶️
Comment profiter d’une dernière journée de vacances sans se mettre la pression pour en profiter tout en sachant que c’est la dernière journée ?
On va faire ce qu’on a préféré pendant cette semaine : du vélo ! Direction Wellfleet. On repère sur Google maps une réserve naturelle au bord de l’océan et c’est parti. Ça monte dur et ça descend vite ; quand on s’arrête, les moustiques rôdent. On fait une pause sur une plage de galets quasi déserte.
Pendant la sieste de l’enfant (indispensable à notre survie… J’avais oublié à quel point c’est intense de s’occuper de ma propre fille 24/7), je divague et je termine mon roman avec cette satisfaction d’avoir lu un bon livre romanesque sur un personnage historique de l’âge d’or américain.
Fin d’après midi à la plage, côté océan cette fois, à Nauset ⛱️ Quand on y va en vélo, on économise les 30 dollars de parking, mais au delà de ça, j’adore tout simplement prendre le temps de pédaler à travers la campagne.
Sur place, les vagues sont grosses, l’eau ne dépasse pas les 15°C et pourtant cette plage est très fréquentée. A vrai dire, elle est sublime, ne serait-ce que pour se promener. J’aperçois une tête de phoque qui sort de l’eau, où sont les requins ? Pas loin ?
En fin de journée, quoi de mieux pour clôturer cette semaine que d’admirer un dernier coucher de soleil ? On va à notre plage, celle du bout de la rue, puis on file en voiture jusqu’à une grande plage voisine où les couleurs orangées se reflètent dans les piscines de marée, c’est stunning.
Le jour du départ 🚗
Il faut tout ranger dans les valises, étrangement il y a toujours moins de place au retour. Balayer la maison, finir la vaisselle, défaire les draps.
En quelques jours je me suis habituée à cette petite maison près de la plage, c’était devenu un rituel d’aller voir le coucher de soleil au bout de la route. Comme on est dans « l’Outer Cape », la partie la plus sauvage de la presqu’île, on ne dit pas petite maison, on dit »cottage », ça donne un côté rustico-bucolique à cette maison de bric et de broc sur-decoré avec des motifs de fraises et de pêche 🎣.
On a tout remballé juste avant 10h. L’ambiance est électrique, je vois bien que ma fille n’a pas du tout envie de partir et c’est la lutte pour s’habiller, la mettre dans la voiture… chaque étape est une négociation sans fin.
On sort prendre un petit dej au café voisin, où on nous demande une énième fois « Where are you from ».
On ne quitte pas le Cap tout se suite, on roule lentement sur la 6A, le samedi, c’est le jour de transhumance ici, les locations commencent et terminent ce jour-la, les routes sont noires de monde. On fait un dernier arrêt dans un autre parc Audubon – les chèvres, la mer, un jardin aux papillons…
On n’a pas vraiment envie de dire au revoir mais ça sent quand même la fin. A peine 2 heures plus tard, on est arrivé à la maison, on décharge et on range tout avant de sortir retrouver notre quartier, le café, le parc, des amis.
On n’est pas parti très longtemps, une semaine, mais ça m’a semblé suffisant. Il y aura d’autres longs weekends, d’autres sorties d’été. On se fait les habituelles promesses de retour de vacances sur les choses qu’on voudrait changer dans le quotidien.
❤️ Merci d’avoir suivi cette semaine, je posterai tout ça sur le blog dans quelques jours pour que ça reste, et je mettrai le guide du Cap Cod à jour avec toutes les nouvelles adresses et recommandations.