Quand j’ai dit à des copains que je partais en team building pendant 3 jours, on m’a demandé pourquoi ça pouvait bien me rendre joyeuse. Le team building n’a pas forcément bonne presse : on imagine souvent des activités de groupes, sportives ou manuelles, mais rébarbatives. Moi ça me rendait enthousiaste, car (1) j’aime plutôt bien mes collègues, (2) ça se passait sous le soleil de l’Arizona, (3) le moindre prétexte pour voyager est bon à prendre. D’ailleurs, j’avais l’impression de partir quelques jours en vacances avec des collègues que je pouvais prendre pour des copains pendant le temps de ces quelques jours. Alors, erreur ou pas ? Faut-il se méfier du voyage en groupe pour le boulot ?
En vacances ou pas ?!
Les collègues qui avaient déjà fait plusieurs fois le voyage étaient un peu blasés. Pour moi c’était la première fois que je rendais visite à nos collègues d’Arizona, et les mini-shorts que j’avais embarqués dans ma valise me faisaient croire que je partais en vacances. Dès la sortie de l’avion, j’étais sur mon petit nuage : températures idéales, lunettes de soleil sur le nez, cactus un peu partout pour l’ambiance désert. Néanmoins, cette première journée avait commencé très tôt, avec le décollage de l’avion un lundi matin à 6 heures (après un long week-end de 2 jours de yoga). Et en arrivant sur place, pas question de passer par l’hôtel, on a enchaîné directement sur le boulot : clairement, on n’était pas là pour lambiner. On m’a remis un planning serré, où même les 5 minutes de pause « étirements des jambes après l’avion » étaient prévues. Bilan, j’ai passé la première après-midi dans un bureau sur-climatisé à bosser sur une présentation pour le lendemain. Mais au moins, le bureau avait une vue sympa sur les montagnes environnantes. Je ne désespérais pas de faire semblant d’être en vacances.
Au boulot !
C’était aussi la première fois que je rencontrais le reste de l’équipe avec qui je bosse en permanence par emails et par téléphone depuis mon petit cubicle à Boston. En les voyant en vrai, mes collègues prenaient enfin vie : j’en imaginais certains plus petits, plus minces ou plus timides (ça ne veut pas pour autant dire qu’ils étaient tous grands, gros et exubérants, mais juste qu’ils étaient différents de la photo de leur profil sur le trombinoscope de l’entreprise). Le mot d’ordre de ces journées de travail était de présenter un état des lieux des projets en cours, et de faire un brainstorming pour de nouvelles idées. Je pensais que cette deuxième partie serait un grand fourbi désorganisé et inutile, mais c’était en fait été bien orchestré. Nous n’avons pas passé notre temps à peindre des tableaux représentant notre humeur du jour, on n’a pas non plus construit un quelconque objet pour représenter l’esprit de l’entreprise. Non, ce qu’on a fait était censé non seulement nous faire sentir membre d’une équipe mais aussi et surtout être pro-actif dans la proposition d’idées qui serviront tout de suite, et pas pour de vagues projets dans un futur lointain.
Quand t’es dans le désert…
Pour le côté fun et « on s’amuse en équipe », on est allé passer une après-midi dans le désert. L’idée était de faire un rally en Jeep, en s’arrêtant à certains endroits pour faire des photos thématiques. Pour finir, chacune des deux équipes devait écrire une chanson. Ca peut sembler supra relou sur le papier et carrément touristique pour ceux qui habitent la région, mais en vrai, c’était cool. Le désert était superbe, le guide a raconté plein d’histoires sur les cactus, les cowboys et les Indiens.
Un petit verre entre collègues ?
On a passé toutes nos soirées entre collègues, avec tous les boss réunis. Là encore, je me demandais comment serait l’ambiance, de quoi allait-on bien pouvoir parler à table : du boulot, des enfants des uns des autres, du temps qu’il fait ? Nada. Tout d’abord car, à part le big boss, personne n’avait d’enfants et ensuite car personne n’avait envie de parler du boulot. On a picolé des margaritas (enfin, une seule, faut pas déconner non plus) en causant des Oscars, de séries télé et de comment survivre aux animaux dangereux dans le désert ou en ville. Une conversation classique en gros.
Demain, je retourne dans mon cubicle, avec l’impression que je bosse vraiment avec une équipe et selon une certaine philosophie d’entreprise, faut croire que le team building a parfaitement fonctionné sur mon cerveau. En tout cas, c’était plus convaincant que les précédentes team buildings un peu forcés que j’avais eu l’occasion de faire. Ils sont forts ces américains, non ?! ou c’est peut-être moi qui suis le client idéal…
10 réflexions au sujet de “Voyage de travail en Arizona // Team building, désert et tequila”
Ben ça avait l’air chouette ça! Je n’ai jamais fait de team building, alors je ne peux pas trop comparer…
Les photos donnent envie d’y aller faire un tour !
Je suis plus sceptique quant au Team Bulding, mais peut-être l’approche française est-elle différente et plus mal organisée…
Le team building est un monde à part entière, on est bien d’accord 😉
une expérience qui donne envie 😉 en France il n’y a plus de sous donc ce n’est même pas la peine d’imaginer un séminaire ou autre dans mon entreprise, on nous a même fait payer le repas de Noël :/
Pas cool
Roooo mais qu’est-ce que c’est drole et bien tourné,
il est 12h52 a Paris et le mot téquila fait déjà ressortir mon coté doux/piquant (si si)
moua caramba !
Ici aussi on a droit à des séminaires d’entreprise mais malheureusement pas aussi bien organisés et efficaces….enfin je positive et c’est quand même l’occasion pour moi de pratiquer mon anglais et de voyager
Sympa!
J’aimerais trop que l’on fasse ce genre de choses dans la boîte dans laquelle je bosse. 🙂
Je ne suis pas sûre des effets bénéfiques en matière de cohésion de groupe mais çà a le mérite de rompre la routine …
Chouette concept, avec en prime une cure de soleil et de chaleur appréciable après ton hiver bostonien!
A+,
Mystinguett
C’est pourtant l’esprit de groupe qui m’a le plus plu ! Je bosse souvent dans mon coin, l’équipe étant aux 4 coins du pays, c’était pour moi plus un truc social qu’autre chose.
En tout cas, c’est clair que le temps là-bas est bien différent de la Nouvelle-Angleterre 🙂
Ca permet au moins de passer quelques jours au soleil et de découvrir le reste de ton équipe ! Ce genre de trip ne se fait que rarement en france et pourtant ca doit donner quand meme un bon sentiment a travers l’équipe ! Apres je ne peux pas savoir car comme je travaille en freelence je n’ai pas de team a proprement parler 😡